L'actualité mondiale Un regard humain

En visite au Yémen, le chef de l'humanitaire de l'ONU demande aux parties au conflit de faciliter le travail humanitaire

A Sana'a, au Yémen, un homme avec sa fille âgée de trois ans près d'une ancienne usine de textile. Photo Giles Clarke/OCHA
A Sana'a, au Yémen, un homme avec sa fille âgée de trois ans près d'une ancienne usine de textile. Photo Giles Clarke/OCHA

En visite au Yémen, le chef de l'humanitaire de l'ONU demande aux parties au conflit de faciliter le travail humanitaire

Au terme d'une mission de cinq jours au Yémen déchiré par un conflit, le chef de l'aide humanitaire des Nations Unies a réclamé samedi davantage d'argent et un meilleur accès humanitaire pour aider la population dans le besoin.

“Il est choquant de voir le terrible impact de ce conflit d'origine humaine”, a déclaré le Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, Mark Lowcock, dans un communiqué de presse publié par le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

“A Aden et à Sanaa, et lors de mes visites dans les gouvernorats de Lahej, Huddaydah, Hajjah et Amran, j'ai rencontré des centaines de Yéménites et écouté leurs histoires d'horribles souffrances”, a-t-il ajouté.

Plongé depuis 2015 dans une guerre civile entre les rebelles houthis et les partisans du gouvernement internationalement reconnu, le Yémen est confronté à l'une des plus importantes crises humanitaires au monde.

M. Lowcock, également Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, a déclaré que l'ONU et ses partenaires ont la capacité d'intensifier leur assistance, mais qu'un financement plus généreux et plus rapide par les donateurs est nécessaire et que toutes les parties doivent aider et ne pas entraver le travail des organisations humanitaires.

Au cours de cette visite, sa première dans ce pays depuis sa nomination le 1er septembre 2017, M. Lowcock a eu des discussions franches avec le gouvernement à Aden et ceux en position d'autorité à Sanaa sur les moyens d'alléger les souffrances de la population.

"Je suis préoccupé par les niveaux croissants d'ingérence dans le travail des agences humanitaires, notamment les retards et les refus d'octroi de visas, les retards dans les ports pour les équipements et les fournitures essentielles, les obstacles bureaucratiques affectant les ONG et empêchant l'évaluation des besoins nous permettant de cibler notre aide le plus efficacement possible”, a-t-il déclaré.