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La RDC se félicite d'une amélioration de la situation dans la région du Kasaï

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Cia Pak
Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, lors du débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Cia Pak

La RDC se félicite d'une amélioration de la situation dans la région du Kasaï

Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, s'est félicité samedi d'une amélioration significative de la situation au Kasaï, une région du centre du pays en proie à des troubles depuis plus d'un an.

« Depuis une année, mon pays est victime d'attaques terroristes menées par certains groupes armés, notamment dans les provinces du Kasaï, voire dans la capitale, et dont l'objectif est d'anéantir la paix si chèrement acquise, de contrarier la dynamique des solutions consensuelles obtenues au niveau national et de miner nos efforts de développement », a dit M. Kabila dans un discours au débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège de l'Organisation à New York.

« Dans le Kasaï, une milice mystico-tribale se servant de la population civile, dont des enfants comme bouclier humain et s'attaquant aux personnes et aux édifices publics qui symbolisent l'autorité de l'Etat, a ainsi semé la terreur, procédant notamment à la décapitation d'agents de l'ordre, d'agents de la Commission électorale nationale indépendante, ainsi que des autorités administratives et coutumières », a-t-il ajouté.

M. Kabila a rappelé que c'est dans ces circonstances que deux experts des Nations Unies, Michel Sharp et Zaïda Catalán, ont été assassinés fin mars au Kasaï en même temps que leur interprète.

« Notre détermination est de faire en sorte que la lumière sur les circonstances exactes de ce crime soit clarifiée afin que cet acte ignoble, ainsi que ceux dont nos compatriotes ont été victimes, ne restent pas impunis », a dit le Président congolais. « C'est le sens des procès publics ouverts depuis plusieurs semaines, après l'arrestation de la plupart des suspects présumés coupables ».

Selon M. Kabila, c'est aussi le sens de la Conférence sur la paix, la réconciliation et le développement qui vient de se tenir, « en ayant pour objectifs d'établir la vérité sur ce qui s'est réellement passé dans ces provinces du centre du pays, de promouvoir la réconciliation entre les filles et fils desdites provinces et d'affirmer notre conviction que toute réconciliation passe nécessairement par la justice et qu'il n'y a pas de paix véritable et durable sans justice ». Il a ajouté que son pays restait ouvert à toutes formes de collaboration à ce sujet.

Selon le Président de la RDC, « grâce à cette approche qui combine le rétablissement de l'autorité de l'Etat, le dialogue et la justice réparatrice, nous avons inversé la tendance dangereuse de la situation sécuritaire au centre du pays avec comme résultat une amélioration très significative de la situation ».

S'agissant de la partie orientale du pays, M. Kabila a estimé que « les efforts méritoires fournis par les forces nationales de défense et de sécurité ont permis, quant à eux, de contenir les attaques terroristes du groupe ADF qui endeuillait nos populations ». Il a également estimé que la coopération entre son pays, le Soudan du Sud et la République centrafricaine permettra d'endiguer « la menace terroriste LRA », en référence au groupe l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) qui sévit dans l'est de la RDC.

En ce qui concerne la lutte contre les violences sexuelles, le Président de la RDC s'est félicité des « progrès remarquables manifestes enregistrés par la justice qui a prononcé des centaines de décisions de condamnation pour viols, n'épargnant aucun auteur de ces crimes en vertu de sa position sociale ou dans la hiérarchie militaire, preuve de la fin de l'impunité dans ce domaine ».