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Ukraine : le non-respect du cessez-le-feu met en danger les civils dans l'est, selon l'ONU

Un abri souterrain dans une école du village de Hranitne, situé le long de la ligne de contact qui divise les zones contrôlées par le gouvernement et celles qui ne le sont pas, dans l'est de l'Ukraine. Photo UNICEF/Kozalov
Un abri souterrain dans une école du village de Hranitne, situé le long de la ligne de contact qui divise les zones contrôlées par le gouvernement et celles qui ne le sont pas, dans l'est de l'Ukraine. Photo UNICEF/Kozalov

Ukraine : le non-respect du cessez-le-feu met en danger les civils dans l'est, selon l'ONU

Malgré une baisse du nombre de victimes civiles dans l'est de l'Ukraine au mois d'août, un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) souligne que le non-respect complet du cessez-le-feu rend dangereux le quotidien des populations de part et d'autre de la ligne de front.

Entre le 16 mai et le 15 août 2017, la Mission de suivi des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine a recensé 26 décès de civils liés au conflit et 135 blessés. Selon le rapport publié mardi, le 'cessez-le-feu de la récolte' qui a débuté fin juin 2017 peut avoir contribué à cette diminution du nombre de victimes civiles qui renverse la tendance des trois dernières années du conflit dans l'est de l'Ukraine.

Dans son rapport, le HCDH appelle les parties au conflit à « adhérer immédiatement » au cessez-le-feu, notant que des incidents de bombardements persistent et continuent d'endommager des quartiers résidentiels, des écoles, des hôpitaux et des installations d'alimentation en eau et en électricité.

Le rapport se dit également préoccupé des détentions illégales, de la poursuite de meurtres et de disparitions forcées dans la zone de conflit. Il fait également référence à de nouvelles allégations de recours à la torture et à des mauvais traitements, y compris des violences sexuelles, pour extraire des aveux de détenus en lien avec le conflit des deux côtés de la ligne de front.

La Mission souligne dans son rapport un nouveau développement : la détention par des forces de l'ordre sur le territoire contrôlé par le gouvernement d'hommes d'affaires accusés de financement du terrorisme après qu'ils ont payé des 'impôts' sur le territoire contrôlé par les groupes armés.

Depuis le début du conflit en Ukraine il y a quatre ans, au moins 2.803 civils ont été tués, entre 7.000 et 9.000 autres ont été blessés et plus de 1,7 million de personnes ont été déplacées. Lors d'une visite à Kiev en juin, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, avait appelé toutes les parties à respecter pleinement le cessez-le-feu.

Le HCDH compte publier en septembre un autre rapport sur la situation des droits de l'homme en Crimée, tel que mandaté par l'Assemblée générale.