Rakhine : le chef de l'ONU condamne les attaques menées contre les forces de sécurité du Myanmar
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné vendredi dans les termes les plus fermes la série d'attaques menées le même jour contre les forces de sécurité du Myanmar dans le nord de l'État Rakhine.
Selon les informations annoncées par les autorités du Myanmar rapportées par la presse, au moins 89 personnes ont été tuées lors d'attaques perpétrées par des groupes armés rohingya qui ont ciblé plus de 20 postes frontières limitrophes du Bangladesh.
« Le Secrétaire général suit de près l'évolution de la situation dans l'État Rakhine et s'inquiète de l'aggravation des tensions dans la région », a indiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse. « Il espère que les responsables de cette violence inacceptable seront rapidement traduits en justice ».
M. Guterres a réaffirmé l'importance de traiter les causes profondes de la violence, en particulier les questions liées à l'identité et à la citoyenneté, et d'apaiser les tensions intercommunautaires. Par la voie de son porte-parole, le chef de l'ONU a vivement exhorté toutes les communautés de l'État Rakhine à choisir le chemin de la paix.
« Le Secrétaire général souligne que, tout en prenant les mesures nécessaires pour freiner les attaques par des éléments criminels dans la région, les forces de sécurité doivent protéger les civils en tout temps, conformément au droit international humanitaire et aux droits de l'homme », a déclaré son porte-parole.
Plus tôt dans la journée, la Coordonnatrice résidente de l'ONU au Myanmar, Renata Lok-Dessallien, a également condamné les violences meurtrières qui se sont produites dans l'Etat Rakhine.
« Nous appelons toutes les parties au conflit de faire cesser les actes de violence, à protéger les civils, à rétablir l'Etat de droit et l'ordre public et à régler les problèmes par le dialogue et des moyens pacifiques », a dit la Coordinatrice résidente dans une déclaration à la presse.
Pour Mme Lok-Dessallien, ces événements graves témoignent de l'importance de l'engagement du gouvernement à mettre en uvre les recommandations de la Commission consultative sur l'État Rakhine pour améliorer le bien-être de toutes les communautés.
La Commission dirigée par l'ancien chef de l'ONU, Koffi Annan, venait de remettre son rapport final aux autorités du Myanmar avec des recommandations formulées après une année de consultations menées au Rakhine, dans le pays et dans les pays de la région.
Le Secrétaire général et la Coordinatrice résidente ont exprimé leur plus sincères condoléances aux familles et aux proches de tous ceux qui ont été tués et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.