L'actualité mondiale Un regard humain

Nigéria : le chef de l'ONU condamne des attaques terroristes dans l'Etat de Borno

Une fillette déplacée âgée de 8 ans à Banki, dans l'Etat de Borno, au Nigéria, avec son frère âgé de 5 ans. Photo OCHA/Yasmina Guerda
Une fillette déplacée âgée de 8 ans à Banki, dans l'Etat de Borno, au Nigéria, avec son frère âgé de 5 ans. Photo OCHA/Yasmina Guerda

Nigéria : le chef de l'ONU condamne des attaques terroristes dans l'Etat de Borno

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné une série d'attaques terroristes perpétrées mardi dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigéria.

Selon les informations rapportées par la presse, au moins 30 personnes ont été tuées dans une série d'attentats-suicides commis près d'un camp de déplacés situé à 25 kilomètres de la ville de Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno. Il y a trois semaines, deux camps de déplacés près de Maiduguri avaient déjà été frappés par deux attentats-suicides.

« Le Secrétaire général réitère la solidarité et le soutien des Nations Unies au gouvernement nigérian dans sa lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent », a déclaré mardi soir son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans un communiqué. « Il demande que les responsables de ces actes odieux répétés au Nigéria et dans les pays voisins soient rapidement traduits en justice ».

Le chef de l'ONU a transmis ses sincères condoléances au gouvernement et au peuple du Nigéria pour les pertes en vies humaines et a souhaité aux blessés un rétablissement rapide.

Ravagé par des attaques récurrentes perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram, le nord-est du Nigéria est confronté à l'une des plus importantes urgences humanitaires du moment. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 2 millions de personnes ont été contraintes de quitter leurs foyers pour fuir les violences qui sévissent dans la région.

Aux déplacements massifs de population, s'ajoute une grave crise alimentaire et le risque de famine persiste, a alerté mardi le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM). La semaine dernière, le Conseil de sécurité avait souligné que les conflits et les violences constituaient l'une des principales causes de famine.

Fin juillet, le Conseil de sécurité avait invité les États membres et les partenaires multilatéraux à prêter leur appui à la Force multinationale mixte (FMM), chargée de lutter contre Boko Haram dans la région du bassin du Lac Tchad, afin de la rendre pleinement opérationnelle.

« Le Secrétaire général renouvelle également l'engagement des Nations Unies à soutenir les efforts déployés dans le cadre des initiatives antiterroristes de la Commission du bassin du lac Tchad », a précisé son porte-parole.