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Les pays participant à l'élaboration de normes alimentaires tireront profit du commerce mondial, selon la FAO et l'OMC

Une agricultrice collecte du riz après une récolte à Sundorgonj, à Gaibanda, au Bangladesh.
Akad du FIDA / GMB
Une agricultrice collecte du riz après une récolte à Sundorgonj, à Gaibanda, au Bangladesh.

Les pays participant à l'élaboration de normes alimentaires tireront profit du commerce mondial, selon la FAO et l'OMC

Si les pays veulent tirer profit du commerce mondial et se préparer aux évolutions technologiques, il est essentiel qu'ils prennent part à l'élaboration des normes alimentaires internationales. Telle est la conclusion d'une publication conjointe de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), parue mercredi.

Les pays en développement, en particulier, devraient investir dans leurs capacités et leurs compétences afin de s'associer efficacement aux institutions et aux organismes multilatéraux, tels que l'OMC et le Codex Alimentarius - le principal organe chargé d'établir des normes internationales pour les aliments.

Intitulée 'Commerce et normes alimentaires', la publication de la FAO et de l'OMC propose une brève explication de la manière dont les normes alimentaires sont fixées et appliquées. Il est notamment question des bénéfices que les pays en développement pourraient tirer en s'impliquant davantage dans le processus d'élaboration des normes alimentaires au sein des comités du Codex Alimentarius et de ceux de l'OMC sur les obstacles sanitaires et phytosanitaires (SPS) et les obstacles techniques au commerce (TBT).

« Lorsqu'on associe les normes alimentaires au commerce international, cela contribue à garantir la salubrité alimentaire et à améliorer la nutrition à travers le monde», a déclaré le Directeur général de l'OMC, Roberto Azevêdo. « Cela peut également contribuer à promouvoir la croissance et le développement, ainsi qu'à la réalisation des nouveaux Objectifs de développement durable ».

La FAO et l'OMC souligne qu'une implication plus efficace pourrait également contribuer à rendre le marché international de produits agricoles (estimé à près d'1,7 milliard de dollars) plus inclusif, ce qui permettrait aux petits producteurs et transformateurs alimentaires d'intégrer des chaînes de valeur de plus grande envergure. Pour ce faire, les gouvernements doivent prêter plus d'attention à leurs politiques alimentaires et trouver un consensus national.

Une telle approche est de plus en plus requise à un moment où les inquiétudes des consommateurs au sujet des microbes, pesticides, additifs alimentaires et de la nutrition ne cessent de croître et où les techniques destinées à contrôler la qualité, la salubrité et l'origine des produits alimentaires se font de plus en plus nombreuses.

« La salubrité et les normes alimentaires sont cruciales en vue d'exploiter au mieux le potentiel du commerce, capable de lutter contre la faim », a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. « Les secteurs publics et privés, les opérateurs issus de l'ensemble de la chaîne de valeur alimentaire, les organisations de la société civile, les institutions universitaires et de recherche, tous ont un rôle essentiel à jouer en développant des systèmes de gestion de la sécurité des aliments solides et crédibles », a-t-il ajouté.