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La solution à deux Etats, Israël et Palestine, est le seul moyen de parvenir à une paix durable, selon l'ONU

Le Conseil de sécurité lors de l'intervention du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov. Photo ONU/Manuel Elias
Le Conseil de sécurité lors de l'intervention du Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov. Photo ONU/Manuel Elias

La solution à deux Etats, Israël et Palestine, est le seul moyen de parvenir à une paix durable, selon l'ONU

La solution à deux États, Israël et Palestine, vivant côte-à-côte en paix et en sécurité est le seul moyen de parvenir à une paix durable, a rappelé mardi devant le Conseil de sécurité le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov.

Intervenant par vidéoconférence depuis Jérusalem, M. Mladenov a affirmé que « la solution à deux États est la seule garantie pour établir les fondations d'une paix durable qui tienne compte des besoins sécuritaires d'Israël et du droit des Palestiniens à un État souverain ».

Il a fait le point sur la mise en œuvre de la résolution 2334 (2016), adoptée le 23 décembre dernier par le Conseil de sécurité, et qui « exige, entre autres, qu'Israël arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est ».

Au cours de la période du 25 mars au 19 juin dernier, le Coordonnateur spécial a noté une augmentation des activités de peuplement et des annonces en ce sens, en comparaison à la période prise en compte par le précédent rapport.

Pour le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul-Gheit, la stratégie actuelle du gouvernement israélien, qui crée de nouvelles colonies de peuplement, rend la solution à deux États impossible. Face à l'initiative de paix arabe de 2002, Israël « ne propose qu'une solution : la poursuite de l'occupation », a-t-il argué.

De son côté Lakhdar Brahimi, membre du groupe des Sages, a dénoncé « la paralysie du Conseil de sécurité ». L'ancien diplomate et haut fonctionnaire de l'ONU a ainsi souligné la nécessité urgente pour cet organe de jouer un rôle actif, lui conseillant par exemple d'organiser une visite sur le terrain. Cela permettrait aux membres du Conseil de rencontrer des représentants de la société civile d'Israël et de Palestine, « afin de constater de leurs propres yeux les dégâts psychologiques des deux côtés », a-t-il fait valoir.

Nickolay Mladenov a salué le calme relatif qui a marqué ces trois derniers mois, même si l'ONU a répertorié 17 Palestiniens tués par les forces de sécurité israéliennes et la mort de deux membres des forces de l'ordre d'Israël du fait de Palestiniens.

Il a dénoncé les actes de provocation de part et d'autre et a souligné que les dirigeants des deux bords ont la responsabilité de prendre des mesures qui démontrent leur engagement à combattre la violence, les actes de provocation et toute rhétorique incendiaire.

M. Mladenov a salué les mesures positives prises par Israël pour améliorer l'économie palestinienne, même si le conflit d'autorité entre le Hamas et le Fatah a conduit à la fermeture de la seule centrale électrique de Gaza, réduisant ainsi la disponibilité de l'énergie électrique à 4 heures par jour, et accentuant la détérioration de la situation humanitaire de Gaza.

Cette situation a fait dire au Coordonnateur spécial que Gaza est « une poudrière », et que lorsque l'explosion aura lieu, cela aura des conséquences dévastatrices sur la population et cela sapera tous les efforts de paix.