Gaza : l'ONU met en garde contre les conséquences désastreuses des coupures de courant
Un haut responsable humanitaire des Nations Unies dans le territoire palestinien occupé a mis en garde mercredi contre les conséquences désastreuses d'une réduction supplémentaire de la fourniture d'électricité dans la bande de Gaza sur les conditions de vie de deux millions de Palestiniens.
« Une nouvelle augmentation de la durée des coupures de courant est susceptible de conduire à un effondrement total des services de base, y compris les fonctions critiques dans les secteurs de la santé, de l'eau et de l'assainissement », a déclaré le Coordinateur humanitaire de l'ONU, Robert Piper, dans un communiqué de presse.
« Les habitants de Gaza ne doivent pas être pris en otage dans ce conflit interne palestinien », a-t-il ajouté, appelant l'Autorité palestinienne, le Hamas et Israël à faire du bien-être des habitants de Gaza leur priorité.
Cette année marque le 50e anniversaire du début de la guerre israélo-arabe de 1967, qui a abouti à l'occupation par Israël des territoires palestiniens.
Au début de cette semaine, le gouvernement israélien a décidé une réduction de la fourniture d'électricité à la bande de Gaza, suite à une décision de l'Autorité palestinienne de réduire de 30% ses paiements mensuels pour la fourniture de cette électricité.
« La réduction aura pour conséquence que la plupart des ménages et des fournisseurs de services n'auront que 2 heures de courant par jour », a dit M. Piper.
Les hôpitaux, l'approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées et les services d'assainissement ont déjà été considérablement réduits depuis la mi-avril et dépendent presque exclusivement d'une opération d'urgence des Nations Unies leur fournissant du carburant.
Une réduction supplémentaire de l'électricité nécessitera la livraison d'un million de litres de carburant par mois dans le cadre de cette opération de l'ONU pour maintenir les fonctions minimales d'exploitation dans 186 installations essentielles à travers la bande de Gaza.
« L'ONU a déjà fait appel à la communauté internationale pour soutenir ses efforts humanitaires afin d'empêcher l'effondrement des services vitaux pour les civils, qu'il s'agisse de la santé, de l'eau, de l'assainissement et des services municipaux », a déclaré M. Piper.