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Au Conseil des droits de l'homme, Zeid condamne les exactions de Daech et alerte sur les violences en RDC

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
ONU/Jean-Marc Ferré
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.

Au Conseil des droits de l'homme, Zeid condamne les exactions de Daech et alerte sur les violences en RDC

A l'ouverture de la 35e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a condamné mardi les lâches attaques perpétrées par des entités terroristes dans le monde, notamment Daech et d'autres groupes affiliés.

A l'ouverture de la 35e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a condamné mardi dans les termes les plus fermes les lâches attaques perpétrées par des entités terroristes dans le monde, notamment Daech et d'autres groupes affiliés.

« La brutalité de Daech et des autres groupes terroristes ne semble pas connaître de limites », a déclaré M. Zeid devant le Conseil, indiquant que le 1er juin, le groupe djihadiste a tué 163 personnes qui cherchaient à fuir l'ouest de la ville iraquienne de Mossoul.

Le Haut-Commissaire a souligné que le terrorisme doit être éradiqué par les gouvernements de manière intelligente en préservant les droits humains. « Pour toute personne injustement détenue, humiliée, abusée, torturée sous couvert de vagues lois antiterroristes, ce n'est pas cette seule personne qui est atteinte, mais toute sa famille », a dit M. Zeid.

« Envoyez ainsi une personne en prison et vous pourrez pousser six ou sept autres personnes dans les bras de ceux qui s'opposent au gouvernement, avec quelques-uns capables d'aller plus loin », a-t-il prévenu.

Devant le Conseil des droits de l'homme, M. Zeid a également soulevé la question du problème d'accès, incluant l'absence et la dimension sélective de la coopération de certains gouvernements avec les mécanismes de droits de droits de l'homme et son bureau.

Par ailleurs, s'agissant de la République démocratique du Congo (RDC), le Haut-Commissaire a souligné que la situation déjà grave dans les provinces du Kasaï continuait de se détériorer.

Il a indiqué qu'il insisterait sur la création d'un mécanisme d'enquête internationale concernant les violences perpétrées dans ces provinces à moins qu'il ne reçoive avant le 8 juin une réponse appropriée de la part du gouvernement congolais concernant une enquête conjointe.

Déplorant les difficultés d'accès en RDC, le chef de droits de l'homme de l'ONU a annoncé l'envoi la semaine prochaine d'une équipe dans la région pour rencontrer les personnes qui ont fui les attaques.