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Le Conseil de sécurité charge le Comité contre le terrorisme de faciliter la coopération internationale

Le Conseil de sécurité de l'ONU. Photo ONU/JC McIlwaine (archives)
Le Conseil de sécurité de l'ONU. Photo ONU/JC McIlwaine (archives)

Le Conseil de sécurité charge le Comité contre le terrorisme de faciliter la coopération internationale

Le Conseil de sécurité a décidé, mercredi, de charger le Comité contre le terrorisme de faciliter la coopération internationale en vue de l'application du Cadre international global de lutte contre la propagande terroriste.

Par la résolution 2354 (2017), adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité se félicite de son document intitulé « Cadre international global de lutte contre la propagande terroriste », assorti de principes directeurs et de bonnes pratiques à suivre pour combattre efficacement les moyens dont Daech, Al Qaïda et les individus, groupes, entreprises et entités qui leur sont associés se servent de leurs discours pour encourager et pousser d'autres personnes à commettre des actes de terrorisme ou pour les recruter à cette fin.

Demandé il y a un an par le Conseil de sécurité, ce document a été élaboré par le Comité créé par la résolution 1373 (2001) concernant la lutte antiterroriste, en collaboration avec la Direction exécutive du Comité et d'autres organismes des Nations Unies et organisations régionales compétents, en particulier le Bureau de l'Équipe spéciale de lutte contre le terrorisme, ainsi que les États Membres intéressés.

Le Cadre comporte trois points clefs : des mesures juridiques et des mesures de répression, conformément aux obligations découlant du droit international, notamment le droit international des droits de l'homme, et aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale; des partenariats public-privé; et l'élaboration de contre-discours.

Dans le préambule de cette résolution, présentée par l'Egypte, le Conseil insiste sur le fait que « le terrorisme ne peut être vaincu qu'à la faveur d'une démarche suivie et globale ». Il y note avec inquiétude que « les terroristes construisent un discours fallacieux fondé sur une interprétation erronée et une présentation déformée de la religion pour justifier la violence, qu'ils utilisent pour recruter des partisans et des combattants terroristes étrangers, mobiliser des ressources et obtenir l'appui de sympathisants, en particulier en exploitant les technologies de l'information et des communications, notamment Internet et les réseaux sociaux ».

Le Conseil souligne que les États membres et toutes les entités compétentes de l'ONU devraient suivre une douzaine de directives dans l'application du Cadre international global de lutte contre la propagande terroriste.

Par exemple, « l'action menée par l'ONU dans le champ de la lutte contre la propagande terroriste devrait être fondée sur la Charte des Nations Unies, y compris les principes de souveraineté, d'intégrité territoriale et d'indépendance politique de tous les États ».

En outre, le Conseil demande au Comité contre le terrorisme de contribuer à l'action menée par l'ONU, ses départements et ses organismes pour élaborer des modèles en vue d'une lutte efficace contre la propagande terroriste, « en ligne et hors ligne ».

Il lui demande d'établir des contacts avec les entités qui ont des compétences et de l'expérience dans le domaine de la mise en place d'une contre-propagande, y compris les chefs religieux, les organisations de la société civile, les entités du secteur privé et d'autres, et de tenir à jour « une liste d'initiatives nationales, régionales et internationales sur les discours anti-propagande ».

Le Conseil charge également le Comité contre le terrorisme, avec l'appui de sa Direction exécutive d'organiser au moins une séance publique chaque année pour examiner les faits survenus dans le monde sur le plan de la lutte contre la propagande terroriste.