L'actualité mondiale Un regard humain

En Iraq, près de Mossoul, le chef de l'ONU demande davantage de soutien pour les déplacés

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, parle à un enfant dans le camp d'Hassan Sham, dans le nord de l'Iraq. Photo MANUI
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, parle à un enfant dans le camp d'Hassan Sham, dans le nord de l'Iraq. Photo MANUI

En Iraq, près de Mossoul, le chef de l'ONU demande davantage de soutien pour les déplacés

Alors que l'assistance aux personnes déplacées par les combats à Mossoul, en Iraq, manque d'argent, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres a exhorté vendredi la communauté internationale à faire davantage pour aider les personnes qui ont « souffert énormément et continuent de souffrir ».

« La population iraquienne et la population de Mossoul ont besoin de la solidarité de la communauté internationale », a déclaré M. Guterres devant la presse au camp d'Hassan Sham, situé à environ 30 kilomètres à l'est de Mossoul. Les forces armées iraquiennes s'efforcent de reprendre la partie ouest de la ville toujours sous le contrôle du groupe terroriste l'Etat islamique d'Iraq et du Levant (EIIL/Daech).

Il a appelé à la « solidarité avec ceux qui libèrent Mossoul » et « avec les civils qui souffrent ». M. Guterres a jugé également nécessaire la « coopération pour garantir la protection de ces civils ».

M. Guterres a dénoncé le manque de financement pour les programmes de l'ONU destinés à aider les personnes déplacées. À l'heure actuelle, ces programmes sont financés à hauteur de 8%.

« [Ceci] montre combien nos ressources sont limitées par rapport à la tragédie à laquelle ces personnes sont confrontées », a noté le chef de l'ONU.

Selon les estimations, environ 11 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire en Iraq. Sur ce chiffre, environ trois millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays. À Mossoul, plus de 285.000 personnes ont été déplacées en raison des opérations militaires pour reprendre la ville des mains de Daech, dont environ 122.000 au cours du mois écoulé. Au total, plus de 350.000 personnes ont été déplacées depuis que les opérations ont commencé le 17 octobre 2016.

M. Guterres a également évoqué les efforts du gouvernement régional du Kurdistan ainsi que des organisations non gouvernementales et a souligné que la solidarité internationale était essentielle pour améliorer le sort des personnes affectées et créer les conditions de réconciliation au sein des communautés et au niveau national, une fois que Mosul sera complètement libérée.

Rappelant que le terrorisme est une menace mondiale et que les groupes terroristes sont interconnectés, M. Guterres a estimé qu'un soutien accru de la communauté internationale était dans l'intérêt de tous, « parce que les menaces terroristes que nous voyons à Mossoul sont les mêmes que la menace terroriste que nous voyons partout dans le monde ».