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L'ONU poursuit les recherches des experts disparus en RDC et demande la libération du personnel détenu dans le monde

La Journée de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus est célébrée chaque année à la date anniversaire de l'enlèvement d'Alec Collett, qui travaillait pour l'ONU. Photo ONU/Milton Grant
La Journée de solidarité avec les membres du personnel détenus ou portés disparus est célébrée chaque année à la date anniversaire de l'enlèvement d'Alec Collett, qui travaillait pour l'ONU. Photo ONU/Milton Grant

L'ONU poursuit les recherches des experts disparus en RDC et demande la libération du personnel détenu dans le monde

À l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec les membres du personnel détenus et disparus, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a indiqué que l'ONU était toujours sans nouvelle du sort de deux membres du Groupe d'experts sur la République démocratique du Congo (RDC).

Experts au sein de l'organe de surveillance des sanctions sur la RDC établi par le Conseil de sécurité, Michael Sharp et Zaida Catalan ont disparu le 12 mars dans la région du Kasaï Central avec quatre ressortissants congolais. « Nous faisons tout notre possible pour les retrouver et les aider », a déclaré M. Guterres dans une déclaration publiée samedi.

Pour le Secrétaire général, la disparition de M. Sharp et de Mme Catalan n'est que le dernier cas de plusieurs autres illustrant les dangers auxquels sont souvent confrontés le personnel des Nations Unies et ses partenaires alors qu'ils s'efforcent de servir les peuples du monde.

« En 2016, sept de nos collègues ont été enlevés par des acteurs non étatiques. Quatre ont été retenus en otages. Heureusement, tous ont finalement été libérés en toute sécurité », s'est félicité M. Guterres, tout en rappelant que plus de 20 membres du personnel civil des Nations Unies sont toujours en détention. Six d'entre eux sont détenus sans que les Nations Unies n'aient reçu d'explication concernant leur arrestation.

« Le Département de la sûreté et de la sécurité (des Nations Unies) et moi-même continuons de suivre tous ces cas et de demander la libération immédiate de nos collègues », a souligné le chef de l'ONU.

Seuls 92 États - soit la moitié seulement des Etats membres de l'ONU - sont parties à la Convention de 1994 sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé et seulement 30 ont ratifié le Protocole facultatif de 2005, qui étend la protection au personnel humanitaire, politique ou de développement de l'ONU. M. Guterres a exhorté tous les pays qui n'ont pas adhéré à ces instruments à le faire sans tarder.

« En cette Journée internationale, soyons solidaire de tout le personnel détenu et engageons nous à travailler ensemble pour que tous les membres du personnel de l'ONU aient la sécurité dont ils ont besoin pour venir en aide aux plus vulnérables du monde », a conclu le Secrétaire général.