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Au Nigéria, le Conseil de sécurité de l'ONU achève sa tournée dans la région du bassin du lac Tchad

Des résidents d'un camp de déplacés à Maiduguri, au Nigéria, lors d'une visite d'une délégation du Conseil de sécurité en mars 2017. Photo UK/UN Mission
Des résidents d'un camp de déplacés à Maiduguri, au Nigéria, lors d'une visite d'une délégation du Conseil de sécurité en mars 2017. Photo UK/UN Mission

Au Nigéria, le Conseil de sécurité de l'ONU achève sa tournée dans la région du bassin du lac Tchad

La crise dans la région du bassin du lac Tchad suscite une préoccupation mondiale et des mesures sont nécessaires pour soutenir la lutte contre le groupe Boko Haram, a déclaré lundi le Conseil de sécurité de l'ONU lors d'une visite au Nigéria, dernière étape d'une tournée dans quatre pays de cette région.

« Ce qui est nécessaire, c'est du développement à long terme », a déclaré l'Ambassadeur britannique Matthew Rycroft, dont le pays occupe la Présidence du Conseil de sécurité pour le mois de mars, à des journalistes à Abuja, la capitale du Nigéria. « Ni les opérations militaires contre le terrorisme ni les opérations humanitaires à court terme ne résoudront ces crises prolongées ».

M. Rycroft s'exprimait aux côtés d'Edward Kallon, le Coordonnateur humanitaire au Nigéria, de Fode Secke, l'Ambassadeur du Sénégal auprès de l'ONU, et de Michele Sison, Ambassadrice adjointe des Etats-Unis auprès de l'ONU.

Selon l'Ambassadeur britannique, il y a besoin d'emplois, d'éducation, de droits de l'homme, de services pour les personnes déplacées et les réfugiés dans la région, et de solutions pour faire face à la sécheresse et à d'autres problèmes environnementaux.

« Ces problèmes sont multiples et complexes et nécessitent un ensemble de solutions, et nous sommes ici pour appuyer le gouvernement du Nigéria dans la recherche de ces solutions », a-t-il souligné.

Dimanche, la délégation du Conseil a rencontré des personnes déplacées à Maiduguri, dans l'État de Borno, dans le nord-est du Nigéria. Environ la moitié des personnes déplacées qui vivent dans le camp sont des enfants, dont 379 bébés.

Les membres du Conseil se sont joints à un cercle de survivants. Beaucoup étaient des femmes qui ont perdu leur mari et leurs enfants à cause de Boko Haram et ont du mal à se nourrir.

La région de Maiduguri est considérée comme l'épicentre de la crise liée à Boko Haram, selon le gouverneur Kashim Shettima qui a parlé avec la délégation du Conseil.

Lors de sa visite au Nigéria, la délégation a également rencontré des groupes de femmes à qui elle a demandé de jouer un rôle plus grand dans la recherche de solutions à la crise du bassin du lac Tchad. Elle a également discuté avec des membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), un groupe régional de seize pays. Les discussions ont porté sur la coordination des interventions et le partage de l'information.

Avant le Nigéria, la délégation du Conseil s'est rendue au Cameroun, au Tchad et au Niger. « La famine est évitée à l'heure actuelle en raison de la générosité des donateurs et de l'efficacité des réponses nationales », a déclaré M. Rycroft. « Nous exhortons la communauté internationale dans son ensemble à accroître ses efforts avant qu'il ne soit trop tard".