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Au Soudan du Sud, le chef de l'humanitaire de l'ONU réclame un accès et de l'argent pour empêcher la propagation de la famine

Au Soudan du Sud, une mère embrasse son bébé qui souffre de manultrition aigue sévère. Photo UNICEF/Sebastian Rich (archives)
Au Soudan du Sud, une mère embrasse son bébé qui souffre de manultrition aigue sévère. Photo UNICEF/Sebastian Rich (archives)

Au Soudan du Sud, le chef de l'humanitaire de l'ONU réclame un accès et de l'argent pour empêcher la propagation de la famine

Des centaines de milliers de personnes au Soudan du Sud vont mourir de faim si les travailleurs humanitaires n'ont pas accès aux populations dans le besoin et si davantage d'argent n'est pas collecté, a déclaré samedi le Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, Stephen O'Brien, lors d'une visite dans ce pays.

M. O'Brien, qui est également Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, s'est rendu à Ganyiel, dans le sud de l'Etat de l'Unité, où la guerre civile fait rage.

Il a notamment rencontré un petit garçon affamé dont la grand-mère l'a porté sur son dos à travers un marécage pour fuir les combats. Ses parents ont apparemment disparu.

Des partenaires humanitaires, comme la Croix-Rouge internationale, mettent en place des cliniques directement dans les marécages pour atteindre davantage de personnes, a noté M. O'Brien. Certaines personnes n'ayant rien à manger ont survécu en mâchant des nénuphars.

"Des millions de personnes se sont vu empêchées par les parties au conflit de recevoir de l'assistance. C'est immoral, illégal et inacceptable. Nous avons besoin d'un accès immédiat", a déclaré M. O'Brien.

Le haut responsable onusien est au Soudan du Sud pour constater par lui-même la situation humanitaire dans ce pays et l'action qui est menée avec l'appui du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) qu'il dirige.

L'ONU a déclaré un état de famine dans certaines parties du Soudan du Sud le 20 février, accusant les forces rivales de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) fidèles au Président Salva Kiir et celles de l'APLS dans l'opposition fidèles à Riek Machar d'être responsables du manque de nourriture et de l'effondrement de l'économie.