Yémen : l'ONU réclame un accès humanitaire sans entrave pour éviter la famine
La priorité est que toutes les parties au conflit accordent un accès immédiat et sûr afin que les acteurs humanitaires puissent fournir l'assistance nécessaire pour éviter la famine, a dit M. O'Brien lors d'un point de presse par téléphone depuis la capitale yéménite Sana'a avec des journalistes à New York.
Selon le Secrétaire général adjoint, cela exige que toutes les parties cessent de créer des obstacles et des retards bureaucratiques, ou des doutes sur les mécanismes d'inspection, afin que les livraisons commerciales puissent reprendre, ainsi que les livraisons de nourriture, de médicaments et de carburant.
M. O'Brien a rappelé que le Yémen fait partie avec le Nigéria, la Somalie, et le Soudan du Sud des pays menacés par la famine actuellement.
« Le facteur commun entre ces quatre famines potentielles est qu'elles se déroulent toutes dans un contexte de conflits générés par les hommes qui sont devenus des crises prolongées en l'absence d'un règlement des causes profondes et une réticence des parties à trouver une solution politique », a-t-il dit.
Le Coordonnateur des secours d'urgence a déclaré qu'il était probable que la famine frappe déjà des parties du Yémen et qu'il était impératif d'empêcher que cette tragédie ne se généralise avant qu'il ne soit trop tard en s'assurant d'un accès illimité à l'assistance et à l'aide.
Dans ce contexte, il a souligné les difficultés rencontrées par les agences humanitaires pour apporter de l'aide aux communautés qui en ont besoin. Il a rappelé que, la veille, son équipe et lui-même n'avaient pas pu se rendre dans la ville de Taëz, dans le sud du pays, après avoir été bloqués à un point de contrôle.
« C'était décevant et révélateur. Si je n'ai pas pu passer, cela veut dire que c'est beaucoup plus difficile pour les convois, qui ont besoin d'un accès sûr et illimité, selon les principes et le droit humanitaire international, d'atteindre toutes les personnes dans le besoin, peu importe où elles se trouvent », a souligné M. O'Brien.