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Niger : l'Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF Orlando Bloom rencontre des familles affectées par la violence

L'Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF Orlando Bloom discute avec Eta, 12 ans, au Niger. Photo UNICEF/Vincent Tremeau
L'Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF Orlando Bloom discute avec Eta, 12 ans, au Niger. Photo UNICEF/Vincent Tremeau

Niger : l'Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF Orlando Bloom rencontre des familles affectées par la violence

L'Ambassadeur de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Orlando Bloom, s'est rendu cette semaine à Diffa, dans le sud-est du Niger, pour jeter un coup de projecteur sur la crise humanitaire qui frappe la région du bassin du lac Tchad où la violence de Boko Haram a provoqué d'importants déplacements de populations.

Des centaines de milliers d'enfants de la région ont été forcés de fuir leurs domiciles, ne vont plus à l'école et risquent de souffrir de malnutrition, a souligné l'UNICEF dans un communiqué de presse.

Dans les régions touchées par la violence au Niger, au Nigéria, au Tchad et au Cameroun, 2,3 millions de personnes sont aujourd'hui déplacées, ce qui fait de cette crise l'une des plus graves crises de déplacement en Afrique. La région de Diffa accueille actuellement plus de 240.000 personnes déplacées, réfugiées et rapatriées, dont 160.000 enfants.

« Au cours de ma visite, j'ai entendu des histoires terribles sur des enfants fuyant à pied, laissant tout derrière eux, y compris la sécurité de leurs maisons et des salles de classe », a déclaré l'acteur britannique.

Orlando Bloom a ainsi rencontré Amada Goni, 14 ans, qui vit avec sa famille à Garin Wazam, un camp pour personnes déplacées. Quand la crise a commencé, beaucoup d'amis d'Amada ont rejoint Boko Haram, volontairement ou non. Il a raconté à l'Ambassadeur de bonne volonté de l'UNICEF ses terribles cauchemars et comment il ne se sent pas en sécurité depuis que son village a été attaqué il y a huit mois. Amada va maintenant tous les jours au centre de soutien psychosocial soutenu par l'UNICEF où il reçoit de l'aide pour faire face au traumatisme auquel il a été confronté et pour rencontrer de nouveaux amis.

« De nombreux enfants au Niger et dans la région du lac Tchad ont été déracinés par cette crise », a souligné Marie-Pierre Poirier, Directrice régionale de l'UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale. « Ils ont subi des violences et des abus inimaginables, ils ont perdu leur familles, leurs maisons et ont manqué des années d'éducation. Ces enfants ont besoin avant tout de la fin de la violence et nous devons faire tout notre possible pour les aider à reconstruire leur vie ».

L'UNICEF et ses partenaires au Nigéria, au Cameroun, au Tchad et au Niger ont augmenté le niveau d'assistance à des milliers de familles dans la région, avec un accès à l'eau potable, à l'éducation, au soutien psychosocial, ainsi qu'aux vaccins et au traitement de la malnutrition. Cependant, la pénurie de fonds et l'accès difficile à cause de l'insécurité entravent la fourniture de l'aide humanitaire à des milliers d'enfants.