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Soudan du Sud : l'ONU préoccupée par le sort de 20.000 personnes déplacées par les combats dans le nord

Le site de protection des civils de l'ONU, à Malakal, au Soudan du Sud. Photo MINUSS/Isaac Billy
Le site de protection des civils de l'ONU, à Malakal, au Soudan du Sud. Photo MINUSS/Isaac Billy

Soudan du Sud : l'ONU préoccupée par le sort de 20.000 personnes déplacées par les combats dans le nord

Le Représentant spécial de l'ONU au Soudan du Sud, David Shearer, s'est rendu jeudi à Malakal, la capitale de l'Etat du Nil Supérieur. Dans cette région du nord du pays, la reprise des combats constitue une source de préoccupation majeure pour la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

A l'occasion de sa première visite de terrain depuis sa prise de fonctions à Juba il y a quatre semaines, M. Schearer a qualifié de « vrai problème » le manque d'information concernant la situation d'environ 20.000 personnes déplacées sur la rive ouest du Nil dans le nord du pays.

Selon les informations dont dispose la MINUSS, ces 20.000 personnes ont fui vers Kodok depuis Wau Shilluk, une ville située à 13 kilomètres au nord de la base des Nations Unies à Malakal.

La lutte entre les forces gouvernementales de l'Armée populaire de libération du Soudan (APLS) et les forces de l'opposition s'est étendue géographiquement sur la rive ouest du Nil au cours de la dernière semaine. Les affrontements qui ne montrent aucun signe de répit ont contraint davantage de personnes à fuir leurs domiciles.

Ce jeudi, les forces de maintien de la paix des Nations Unies ont tenté de mener une patrouille à pied à Wau Shilluk, mais les soldats de l'APLS présents dans la ville les en ont empêché. Une situation qualifiée de « très frustrante » par le chef de l'ONU au Soudan du Sud. « Nous voulons savoir ce qui est arrivé à ces gens », a dit M. Shearer, « et leur fournir de l'aide s'ils en ont besoin ».

La MINUSS a par ailleurs indiqué que les réinstallations de personnes déplacées via Juba vers Malakal n'étaient pas tenables si ces personnes ne recevaient pas également une aide humanitaire à leur arrivée.

La population Shilluk de Malakal a abandonné la ville et 33.000 personnes sont actuellement réfugiées dans le camp administré par la MINUSS.