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Chypre peut être le symbole d'espoir dont le monde a besoin, selon le chef de l'ONU

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (au centre), aux côtés du dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci (à droite) et du dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades (à gauche), lors de la Conférence sur Chypre à Genève en janvier 201
ONU / Jean-Marc Ferré (archive)
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres (au centre), aux côtés du dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci (à droite) et du dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades (à gauche), lors de la Conférence sur Chypre à Genève en janvier 2017.

Chypre peut être le symbole d'espoir dont le monde a besoin, selon le chef de l'ONU

Une conférence internationale sur Chypre organisée avec le soutien des Nations Unies s'est ouverte jeudi à Genève, réunissant les dirigeants chypriotes grec et turc dans le cadre d'un dialogue présidé par le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres.

S'exprimant devant la presse lors d'une pause dans les discussions au Palais des Nations, M. Guterres a dit espérer « une percée », estimant que le peuple de Chypre le méritait et que le monde en avait besoin.

« Nous sommes confrontés à de nombreuses situations de catastrophes. Nous avons vraiment besoin d'un symbole d'espoir. Je crois fermement que Chypre peut être le symbole d'espoir au début de 2017 », a-t-il ajouté.

La conférence réunit pour la première fois non seulement les dirigeants chypriote grec et chypriote turc, mais aussi les puissances garantes - la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni. L'objectif est de réunifier cette île méditerranéenne, qui est divisée depuis 1974.

M. Guterres a rendu hommage à l'attitude affichée par le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades, et le chef chypriote turc, Mustafa Akinci, au cours des 20 mois de négociations destinées à réunifier Chypre.

"Nous cherchons une solution solide et durable pour Chypre" António Guterres.

Le Secrétaire général a qualifié la séance d'ouverture des pourparlers de jeudi d' « extrêmement constructive », mais a ajouté que « nous ne sommes pas ici pour une solution rapide » mais plutôt pour « une solution solide et durable ».

À cet égard, la conférence se poursuivra « le temps nécessaire », a-t-il dit, soulignant la nécessité d'un instrument qui réponde aux préoccupations de sécurité des deux communautés.

Mercredi, le Conseiller spécial des Nations Unies sur Chypre, Espen Barth Eide, qui a facilité les pourparlers entre les deux parties, a déclaré que les discussions étaient « sur la bonne voie ».

A la fin de la journée, les participants à la conférence ont publié une déclaration à la presse dans laquelle ils ont félicité M. Anastasiades et M. Akinci pour « les progrès remarquables réalisés au cours des 20 derniers mois dans le cadre des pourparlers ». « C’est grâce à ces efforts qu’il a été possible d’organiser la conférence aujourd’hui », ont-ils ajouté.

Les discussions ce jeudi à Genève ont souligné « l'intention des participants de trouver des solutions mutuellement acceptables sur la sécurité et les garanties qui répondent aux préoccupations des deux communautés », a encore dit le communiqué de presse.

« Les participants ont reconnu que c'est le moment de conclure les négociations. Il s'agit d'une occasion historique à ne pas manquer », a-t-il ajouté.