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RDC : l'ONU condamne une attaque qui a tué un Casque bleu dans l'est du pays

Dans la province du Nord Kivu, en RDC, des soldats congolais avec le soutien de Casques bleus continuent de traquer les groupes armés. Photo MONUSCO/Alain Wandimoyi (archives)
Dans la province du Nord Kivu, en RDC, des soldats congolais avec le soutien de Casques bleus continuent de traquer les groupes armés. Photo MONUSCO/Alain Wandimoyi (archives)

RDC : l'ONU condamne une attaque qui a tué un Casque bleu dans l'est du pays

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité ont condamné lundi la mort d'un Casque bleu sud-africain de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à Butembo, dans la province du Nord-Kivu (est du pays).

« Le Casque bleu a été tué lors d'un échange de tirs avec des combattants soupçonnés d'appartenir à un groupe armé Mayi Mayi », a indiqué le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse. « Deux autres Casques bleus sud-africains ont également été blessés lors de la fusillade », a-t-il précisé.

M. Ban a demandé aux autorités de la RDC d'ouvrir une enquête sur les circonstances de cette attaque et de traduire leurs auteurs en justice. Il a une nouvelle fois souligné que les attaques contre les soldats de la paix sont inacceptables.

Le Représentant spécial du Secrétaire général en République démocratique du Congo (RDC) et Chef de la MONUSCO, Maman Sidikou, a également fermement condamné cette attaque qui a aussi entraîné la mort d'un membre de la police nationale congolaise.

Rappelant que les attaques contre les Casques bleus sont considérées comme des crimes de guerre, M. Sidikou a réaffirmé que cette « attaque odieuse » ne porterait pas atteinte à l'engagement et à la détermination de la mission de l'ONU à remplir son mandat.

Le Secrétaire général et son Représentant spécial en RDC ont présenté leurs sincères condoléances à la famille de la victime ainsi qu'au gouvernement d'Afrique du Sud.

Le Conseil de sécurité a également condamné dans les termes les plus fermes cette attaque meurtrière à Butembo.

Dans une déclaration à la presse publiée lundi soir, les membres du Conseil ont présenté leurs sincères condoléances et leur sympathie aux familles des victimes, ainsi qu'aux gouvernements de RDC, d'Afrique du Sud et à la MONUSCO.

Ils ont demandé au gouvernement de RDC d'enquêter rapidement sur cette attaque et de traduire les responsables en justice. Ils ont souligné que les attaques visant des Casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre.

Une situation tendue dans tout le pays

Selon la MONUSCO, la situation est tendue à travers le pays, mais reste relativement calme dans la capitale Kinshasa, ainsi que dans d'autres zones urbaines.

« La Mission a indiqué qu'il y a une forte présence des forces de sécurité dans la capitale. Elle a également reçu des informations faisant état d'arrestations de manifestants à Goma dans l'est du pays », a dit le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric lors de son point presse.

La MONUSCO a également augmenté son nombre de patrouilles de jour et de nuit dans le pays et a déployé des équipes mobiles dans les principales villes congolaises.

Samedi, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, s'était dit profondément alarmé par la fermeture des médias sociaux en RDC planifiée avant l'expiration du mandat du Président Joseph Kabila ainsi que par une interdiction permanente des manifestations de la société civile et de l'opposition.

Lundi, des experts des Nations Unies ont demandé aux autorités de la République démocratique du Congo (RDC) de lever les restrictions politiques « abusives » imposées aux manifestants, considérant qu'elles portent atteinte aux droits des peuples à la liberté d'expression, de réunion pacifique et d'association.