Colombie : l'ONU se réjouit de la ratification de l'accord de paix entre le gouvernement et les FARC
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Conseil de sécurité se sont réjouis de la ratification, par le Parlement colombien, de l'accord de paix entre le gouvernement colombien et les rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC-EP).
M. Ban « félicite les parties prenantes et le peuple colombien dont la détermination à parvenir à la paix a été une source d'inspiration dans le monde entier », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir.
L'accord de paix est une version modifiée de l'accord auquel étaient parvenus il y a quelques mois le gouvernement et les FARC et qui avait été rejeté par les Colombiens lors d'un référendum organisé le 2 octobre 2016.
La ratification du nouvel accord « constitue une étape importante dans le processus de paix qui réaffirme l'espoir partagé par tous les Colombiens d'un avenir de paix et de prospérité après des décennies de conflit », a souligné le porte-parole. « Le Secrétaire général espère que tous les efforts se porteront rapidement sur le difficile travail de mise en œuvre de l'accord, en mettant particulièrement l'accent sur la fin de la violence et les avantages de la paix pour les régions et les communautés vulnérables les plus durement touchées par le conflit ».
Ban Ki-moon a félicité les parties prenantes pour leur engagement continu envers le cessez-le-feu. Il a réaffirmé le plein appui de l'ONU au processus de mise en œuvre mené par la Colombie, à la fois par l'intermédiaire de la Mission des Nations Unies en Colombie et de l'équipe-pays des Nations Unies.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a également salué la ratification de l'accord de paix. Dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir, les membres du Conseil ont félicité les parties prenantes « pour leur engagement à mettre un terme au conflit en Colombie après plus de 50 ans » et « tous ceux qui ont travaillé de manière constructive lors des consultations menées ces dernières semaines pour produire un nouvel accord ».
Les membres du Conseil se sont réjouis du leadership manifesté par le gouvernement colombien et les FARC pour le maintien du cessez-le-feu. Ils se sont dits persuadés que les parties continueront « leur coopération positive » et « maintiendront la dynamique récente pour commencer la mise en œuvre rapide de cet accord historique afin d'assurer une transition vers la paix qui profite à tous les Colombiens ».
Ils ont aussi souligné la contribution de toutes les parties impliquées dans ce processus de paix, en particulier Cuba et la Norvège comme garants, et le Chili et le Venezuela comme pays d'accompagnement.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a pour sa part exhorté « le gouvernement, tous les partis politiques, y compris l'opposition, ainsi que la société civile, à mettre de côté leurs différences et à commencer à travailler pour l'application rapide de l'accord ».
Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU fait partie des entités à qui on a donné un rôle important dans l'accord de paix. Il surveillera et rendra compte de la mise en œuvre de tous les aspects relatifs aux droits de l'homme.