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Soudan du Sud : l'envoyée de l'ONU invite la population à s'accrocher à chaque lueur d'espoir

La chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Ellen Margrethe Løj (au centre) parle à des journalistes. Photo MINUSS
La chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Ellen Margrethe Løj (au centre) parle à des journalistes. Photo MINUSS

Soudan du Sud : l'envoyée de l'ONU invite la population à s'accrocher à chaque lueur d'espoir

L'ensemble des Sud-Soudanais, indépendamment de leur appartenance ethnique, doivent s'unir pour créer une identité nationale, a plaidé lundi la chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS), Ellen Margrethe Løj, qui s'apprête à quitter ses fonctions.

Créer un avenir prospère « est possible parce que le Soudan du Sud est un pays si riche en ressources et en terres fertiles », a-t-elle dit lors d'une dernière conférence de presse en tant que chef de mission.

Mme Løj quittera ses fonctions à la fin du mois de novembre, après plus de deux ans à la tête de la MINUSS, qui a été créée en 2011 après l'indépendance du Soudan du Sud. La Mission a joué un rôle majeur de protection des civils lors de la guerre civile qui a éclaté en 2013 entre les partisans du Président Salva Kiir et ceux du Vice-président Riek Machar.

« Nous n'avons pas encore terminé notre travail, nous n'avons pas la paix au Soudan du Sud, nous n'avons pas de prospérité au Soudan du Sud », a dit la chef de la MINUSS lors de cette conférence de presse à Juba.

« Mais je pense que nous devons tous nous efforcer d'y arriver. Je suis extrêmement émue d'avoir beaucoup appris sur le Soudan du Sud, je suis extrêmement impressionnée par la résilience du peuple sud-soudanais », a-t-elle ajouté.

Elle s'est dite aussi « extrêmement déprimée par le fait que les espoirs et aspirations à l'époque de l'indépendance n'ont pas encore été accomplis ». « Le conflit qui a éclaté en décembre 2013 continue d'avoir des conséquences pour nombreux Sud-Soudanais, qui perdent leur maison, sont déplacés ou réfugiés dans les pays voisins », a-t-elle ajouté.

Elle a exhorté tous les Sud-Soudanais et en particulier les dirigeants du pays à mettre le bien-être de leur peuple, notamment celui des garçons et des filles, au premier plan de leurs actions.

« Je n'ai pas renoncé au Soudan du Sud », a-t-elle souligné, encourageant tout le monde « à s'accrocher à chaque lueur d'espoir ».