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L'ONU et la France jugent important de relancer le processus de paix au Mali

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, (1er à partir de la gauche) lors d'une réunion de travail avec le Président de la République française, François Hollande (1er à partir de la droite) et le Ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc A
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, (1er à partir de la gauche) lors d'une réunion de travail avec le Président de la République française, François Hollande (1er à partir de la droite) et le Ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault (2e à partir de la droite) au Palais de l'Elysée. Photo ONU/Evan Schneider

L'ONU et la France jugent important de relancer le processus de paix au Mali

En déplacement à Paris, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est entretenu vendredi avec le Ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, sur plusieurs questions internationales.

En déplacement à Paris, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est entretenu vendredi avec le Ministre français des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, sur plusieurs questions internationales.

Qualifiant sa rencontre avec M. Ayrault de « très fructueuse », M. Ban a renouvelé ses remerciements à la France pour le « rôle de premier plan qu'elle ne cesse de jouer pour contribuer à atteindre nos objectifs communs dans les domaines de la paix, du développement et des droits de l'homme ».

« La France a été la cheville ouvrière de l'action qui a mené à l'adoption de l'Accord historique de Paris sur les changements climatiques », a dit le Secrétaire général lors d'une conférence de presse au Quai d'Orsay, alors que la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) s'achevait le jour même à Marrakech. M. Ban a également souligné le rôle important joué par Paris dans l'élaboration et l'adoption du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

Consolider la paix au Mali et République centrafricaine

MM. Ban et Ayrault ont abordé la situation au Mali et en République centrafricaine – deux pays où la consolidation de la paix représente toujours un défi. « Nous sommes convenus qu'il importe de relancer le processus de paix au Mali », a déclaré M. Ban devant la presse.

Au Mali, la France est présente avec l'opération militaire Barkhane qui a pour objectif de combattre les groupes armées terroristes agissant sur l'ensemble de la Bande sahélo-saharienne. Comme l'y autorise la résolution 2295 (2016) du Conseil de sécurité, les forces françaises peuvent intervenir à l'appui d'éléments de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), « en cas de menace grave et imminente, à la demande du Secrétaire général ».

Mercredi, l'Expert indépendant sur la situation des droits de l'homme au Mali, Suliman Baldo, s'était dit vivement préoccupé par la détérioration de la situation des droits de l'homme provoquée par l'insécurité dans le nord et le centre du pays. S'exprimant devant le Conseil de sécurité la semaine dernière, L'Inspecteur général de Police de la MINUSMA, Issoufou Yacouba, avait déclaré que les attaques systématiques, en particulier dans le nord du pays, à l'encontre des forces maliennes, de la MINUSMA et de Barkhane, entravaient la mise en œuvre de l'accord de paix.

Au moment où l'opération Sangaris tire à sa fin en République centrafricaine, le Secrétaire général s'est félicité de la décision de la France de continuer de s'intéresser à la situation dans ce pays.

Jeudi, à la conférence de Bruxelles pour la République centrafricaine (RCA), le Vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, avait encouragé la communauté internationale à fournir « l'appui financier indispensable » pour appuyer le relèvement et la stabilisation du pays et mieux soutenir l'aide humanitaire.

Relancer le processus de paix au Moyen-Orient

Les deux hommes ont également évoqué la situation en Syrie dans l'ensemble du Moyen-Orient. M. Ban s'est félicité de l'engagement de Paris, en particulier de l'initiative qu'elle a prise de tenir une conférence internationale pour relancer le processus de paix israélo-palestinien.

« Le soutien de la communauté internationale au Liban est tout aussi crucial » a également souligné le Secrétaire général, « en particulier pendant la phase de formation du nouveau gouvernement et lors de l'élection parlementaire qui aura lieu bientôt ».

M. Ban a également remercié la France de l'appui qu'elle apporte à l'action menée par l'ONU pour lutter contre l'extrémisme violent et d'être un partenaire très fiable en ces moments très difficiles. Il s'est dit certain que le gouvernement et le peuple français continueront d'apporter leur appui à l'ONU et à mon successeur, M. António Guterres, dans la mission consistant à « édifier un monde meilleur pour tous ».