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Bataille de Mossoul : des civils déplacés de force par Daech vers l'aéroport, selon l'ONU

Une famille déplacée par les combats dans le village de Shora à 25 kilomètres au sud de Mossoul, attend au bord de la route près d'un point de contrôle militaire à l'extérieur de Qayyarah.
HCR/Ivor Prickett
Une famille déplacée par les combats dans le village de Shora à 25 kilomètres au sud de Mossoul, attend au bord de la route près d'un point de contrôle militaire à l'extérieur de Qayyarah.

Bataille de Mossoul : des civils déplacés de force par Daech vers l'aéroport, selon l'ONU

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) continue de recevoir des informations faisant étant de déplacements forcés, d'enlèvements et d'assassinats de civils par l'organisation Etat islamique en Iraq et au Levant (EIIL), appelée aussi Daech.

« Les combattants de l'EIIL ont contraint 1.500 familles à quitter la localité d'Hammam al-Alil en direction de l'aéroport de Mossoul », a annoncé mardi, une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

« Le 25 octobre, le HCDH a également reçu des informations faisant état de 50 anciens officiers de police iraquiens tués dans un bâtiment en dehors de la ville de Mossoul » a déclaré la porte-parole.

Mme Shamdasani a également indiqué que le HCDH dispose d'informations selon lesquelles 395 anciens membres des Forces de sécurité iraquiennes auraient été enlevés par l'EIIL : 195 individus entre le 1er et le 4 novembre à Tal Afar et 100 autres personnes le 3 novembre dans le village de Mawali. « Le sort de ces 295 civils reste inconnu », a dit la porte-parole.

L'OMS poursuit son aide médicale

Lors du même point de presse à Genève, un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Jarik Jasarevic, a indiqué qu'une équipe de l'OMS est actuellement à l'hôpital d'Erbil, le principal de la région situé à une heure de Mossoul, où arrivent des blessés. L'équipe a apporté des fournitures médicales dont pourraient bénéficier plus de 90.000 personnes.

L'OMS s'efforce également de dispenser des soins de santé dans les cliniques mobiles. « Dans certains cas, ces cliniques mobiles sont les premiers intervenants à arriver sur les lieux », a souligné M. Jasarevic. « Les infections des voies respiratoires dues à l'inhalation de fumée restent la cause principale des consultations médicales en raison de la vingtaine de puits de pétrole qui continuent de brûler », a-t-il précisé.

Des missions d'évaluation ont également été effectuées par l'OMS dans deux hôpitaux plus proche de Mossoul à Qayyarah et à Hamdaneya. « Ces hôpitaux ne sont pas actuellement en état de fonctionner », a dit le porte-parole de l'OMS. « Toutefois, l'OMS travaille avec les autorités sanitaires pour assurer la réhabilitation des services d'urgence et de santé génésique dans les jours et les semaines à venir afin d'assurer la prise en charge des traumatismes et des accouchements compliqués » précisant que l'organisation a formé 90 membres du personnel médical sur la prise en charge massive des victimes et la décontamination des patients.