L'actualité mondiale Un regard humain

Asie du sud-est : l'OMS appelle à des mesures plus fortes contre Zika après deux cas de microcéphalie en Thaïlande

Un professionnel de la santé vérifie un équipement anti-moustiques à l'entrée d'une maison. Photo OMS/TDR/S. Lim
Un professionnel de la santé vérifie un équipement anti-moustiques à l'entrée d'une maison. Photo OMS/TDR/S. Lim

Asie du sud-est : l'OMS appelle à des mesures plus fortes contre Zika après deux cas de microcéphalie en Thaïlande

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a demandé vendredi aux pays de la région d'Asie du sud-est de continuer à prendre des mesures pour prévenir, détecter et répondre au virus Zika après que la Thaïlande a confirmé deux cas de microcéphalie, une maladie associée à ce virus.

« L'infection par le virus Zika est une menace sérieuse pour la santé d'une femme enceinte et de son enfant à naître. Les pays de la région doivent continuer à renforcer les mesures destinées à prévenir, détecter et répondre à la transmission du virus Zika », a déclaré la Directrice régionale de l'OMS pour l'Asie du sud-est, Dr Poonam Khetrapal Singh, dans un communiqué de presse.

La Thaïlande a confirmé deux cas de microcéphalie, qui, avec d'autres troubles neurologiques, peut se produire quand un nouveau-né a été exposé au virus Zika dans l'utérus.

« Les autorités thaïlandaises ont joué un rôle actif dans la détection et la réponse au virus Zika », a déclaré la Dr. Khetrapal Singh. « La diligence de la Thaïlande souligne l'engagement des autorités sanitaires concernant la santé et le bien-être de la population thaïlandaise, et est un exemple à suivre ».

La présence du virus Zika en Asie du sud-est a été documentée au cours des dernières années, y compris en Thaïlande, en Indonésie, aux Maldives et au Bangladesh.

Depuis qu'une urgence de santé publique de portée internationale a été déclarée en février, l'OMS travaille avec les pays de la région pour renforcer la surveillance du virus Zika et des anomalies congénitales, accroître les capacités des laboratoires et amplifier la communication concernant les risques et l'implication communautaire. Tous les pays ont maintenant les moyens d'effectuer des tests concernant le virus Zika et d'identifier les cas de microcéphalie.

L'OMS a aussi exhorté les familles et les communautés à s'impliquer dans la lutte contre les moustiques. « Le contrôle des populations de moustiques est essentiel pour diminuer la transmission du virus Zika et d'autres maladies à transmission vectorielle comme la dengue et le chikungunya », a précisé la Dr Khetrapal Singh.

« L'OMS encourage également les femmes enceintes, ainsi que le reste de la population, à prendre des précautions pour limiter leur contact avec les moustiques, en portant des vêtements à manches longues et de couleur claire, en utilisant des produits anti-moustique, en dormant sous une moustiquaire, et en installant des moustiquaires aux portes et aux fenêtres chaque fois que c'est possible », a-t-elle ajouté.