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Le Liban demande de l'aide pour sortir de sa crise politique et faire face au flux de réfugiés

Le Premier ministre du Liban, Tammam Salam, devant l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Loey Felipe
Le Premier ministre du Liban, Tammam Salam, devant l'Assemblée générale des Nations Unies. Photo ONU/Loey Felipe

Le Liban demande de l'aide pour sortir de sa crise politique et faire face au flux de réfugiés

Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a demandé jeudi l'aide de la communauté internationale pour résoudre la crise politique dans laquelle il est plongé et pour faire face au flux de réfugiés sur son territoire.

Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a demandé jeudi l'aide de la communauté internationale pour résoudre la crise politique dans laquelle le Liban est plongé et pour faire face au flux de réfugiés sur son territoire.

La crise politique se caractérise notamment par l'incapacité du Parlement libanais d'élire un Président de la République depuis plus de deux ans et demi, a déclaré M. Salam dans un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU. « Cette crise a conduit à une quasi-paralysie de l'autorité législative, à un ralentissement du travail de l'exécutif et a eu des répercussions négatives sur la situation économique », a-t-il affirmé.

Affirmant que le problème « n'est pas uniquement entre les mains des Libanais », M. Salam a appelé les amis du Liban « et tous ceux qui souhaitent éviter l'émergence d'une nouvelle zone de tension au Proche-Orient » à aider à l'élection d'un Président de la République, « afin de rééquilibrer nos institutions constitutionnelles et de protéger le modèle libanais de coexistence, qui est le principal reliquat des expériences de pluralisme en Orient ».

Evoquant le conflit syrien, le Premier ministre a affirmé qu'il avait provoqué une crise de déplacements sans précédent, qui « constitue pour le Liban un fardeau insupportable dépassant ses capacités ».

« Notre pays accueille, sur une superficie limitée, un nombre de réfugiés syriens équivalant à un tiers de sa population », a-t-il dit. « Nous nous acquittons de notre devoir humanitaire à leur égard avec des ressources limitées, avec un soutien international insuffisant ».

M. Salam s'est dit « très déçu » de la réponse internationale aux besoins du Liban en tant que pays d'accueil. Affirmant que « le Liban n'est plus en mesure d'assimiler de nouvelles personnes déplacées », il a exhorté les Nations Unies à produire un plan d'ensemble pour réinstaller en Syrie les Syriens déplacés se trouvant en territoire libanais.

« En attendant qu'un tel plan se matérialise, nous soulignons une nouvelle fois le caractère temporaire de la présence syrienne au Liban et nous déclarons que notre pays n'est pas un pays d'asile permanent et n'est une patrie définitive que pour les Libanais », a-t-il ajouté.