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L'éradication de la pauvreté passe par des politiques axées sur les populations rurales, selon le FIDA

Une adolescente vend de la laitue sur un marché de légumes à La Trinidad, province de Benguet, aux Philippines. Les jeunes ruraux représentent une portion significative de la force de travail agricole et peuvent jouer un rôle majeur dans le développement
FIDA/GMB Akash
Une adolescente vend de la laitue sur un marché de légumes à La Trinidad, province de Benguet, aux Philippines. Les jeunes ruraux représentent une portion significative de la force de travail agricole et peuvent jouer un rôle majeur dans le développement des zones rurales.

L'éradication de la pauvreté passe par des politiques axées sur les populations rurales, selon le FIDA

Le Rapport sur le développement rural 2016, publié mercredi par le Fonds international de développement agricole (FIDA), montre que la seule croissance économique ne suffit pas à sauver ceux qui, chaque jour, risquent de mourir de faim.

Le Rapport sur le développement rural 2016, publié mercredi par le Fonds international de développement agricole (FIDA), montre que la seule croissance économique ne suffit pas à sauver ceux qui, chaque jour, risquent de mourir de faim.

Selon le Président du FIDA, Kanayo F. Nwanze, ce rapport marque un changement de perspective. « Il place le secteur rural dans le contexte plus large du développement national », a-t-il dit. « Il témoigne de la nécessité d'adopter une approche bien plus globale et holistique de l'économie pour garantir la prospérité à des millions de ruraux ».

Le Rapport sur le développement rural 2016 montre que l'éradication de la pauvreté passe par la mise en place de politiques gouvernementales et d'investissements adaptés pour transformer les zones rurales des pays en développement.

« La transformation du monde rural n'est pas automatique. C'est un choix », a affirmé le Président du FIDA. « Or les choix des gouvernements et des praticiens du développement ont un impact considérable sur la vie des populations et des nations », a-t-il ajouté.

Selon le rapport, il est impératif d'axer les efforts sur le développement rural et agricole, étant donné que, à l'échelle mondiale, 2,5 milliards de personnes tirent directement leurs revenus de petites exploitations rurales qui produisent 80% de la nourriture consommée en Asie et en Afrique subsaharienne.

« Ce rapport conforte également le point de vue adopté par le FIDA sur la base de ses 40 années d'expérience, selon lequel investir dans le développement agricole et rural signifie investir dans l'ensemble de l'économie. », a souligné M. Nwanze.

Il ressort du rapport que les politiques doivent être inclusives et intégrer les populations rurales pauvres, et souvent marginalisées, au circuit économique afin que le développement rural soit durable sur le plan social, économique et environnemental. Pour le FIDA, il s'agit là de la seule façon d'atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l'horizon 2030 et d'éradiquer l'extrême pauvreté et la faim.

Outre la diversification des économies et la dynamisation du secteur agricole, le rapport suggère également de créer des emplois ruraux, investir dans un secteur agroalimentaire moderne et permettre des financements et des services financiers pour une transformation durable des moyens d'existence en milieu rural.

« Les conclusions du rapport sont un cri d'alarme lancé à tous ceux qui se préoccupent du sort des enfants, des femmes et des hommes les plus pauvres de notre planète », a déclaré le Président du FIDA.