Mozambique : une experte de l'ONU appelle à identifier les responsables des crimes contre les personnes atteintes d'albinisme
« On pense que les organisateurs opèrent dans le cadre d'un réseau transfrontalier secret mais puissant, similaire à celui des barons de la drogue. À ce jour, aucun d'entre eux n'a été capturé ou poursuivi et les réseaux présumés n'ont pas encore étaient identifiés », a dit l'experte à la fin d'une visite officielle au Mozambique.
Mme Ero a également averti que même si l'on pense que les organisateurs sont de l'extérieur du Mozambique, « il n'y a pas suffisamment de preuve pour justifier cette affirmation ».
« Il faut être prudent avec de telles affirmations pour ne pas attiser les sentiments xénophobes, en particulier contre les réfugiés et les migrants que le Mozambique accueille », a-t-elle dit.
Mme Ero a signalé que la grande majorité des auteurs de crimes qui ont été poursuivis sont des ressortissants du Mozambique.
L'experte a salué la réponse du gouvernement à la crise qui frappe les personnes atteintes d'albinisme, en particulier le Plan d'action multisectorielle pour combattre les attaques et l'utilisation des mécanismes préexistants, tels que les groupes de référence.
Elle a ajouté que le pays semblait avoir, parmi les pays de la région, le plus grand nombre de poursuites judiciaires dans ce domaine. Elle a salué le fait que la législation au Mozambique punit « non seulement la traite des personnes et des organes, mais aussi le trafic de parties du corps ».