Myanmar : une experte de l'ONU appelle à faire des droits humains la priorité avant une conférence de paix
À l'approche d'une conférence de paix au Myanmar, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, Yanghee Lee, a appelé lundi les participants à donner la priorité aux questions relatives aux droits humains lors de leurs discussions et à faire davantage pour s'assurer que le processus soit pleinement inclusif.
« Les discriminations, le droit foncier, le partage équitable des ressources naturelles sont au cur du conflit au Myanmar, et doivent donc aussi être au cur des discussions et des solutions de paix », a déclaré Mme Lee, dans un communiqué de presse. « C'est seulement en abordant et en donnant la priorité à ces questions qu'une paix durable souhaitée par le peuple du Myanmar pourra être atteinte ».
La « Conférence Panglong du 21e siècle » aura lieu du 31 août à 5 septembre dans la capitale Naypyidaw. C'est la première grande conférence de paix organisée dans le pays depuis l'arrivée au pouvoir du parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie, fin mars 2016.
« Il y a beaucoup de choses en jeu à cette conférence », a déclaré Mme Lee, ajoutant que c'est l'occasion de transformer le pays.
La Rapporteuse spéciale a souligné que pour parvenir à cette transformation, les femmes, la société civile et les jeunes doivent être impliqués dans le processus.
Selon elle, cette conférence est « un moment historique ». « Ceci est la première étape d'un long chemin. Il y a tellement de choses qui doivent être discutées et négociées » après cette conférence, a ajouté la Rapporteuse spéciale. « Ceci est le début d'un processus destiné à créer un nouveau Myanmar pacifique, harmonieux et divers ».