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Gaza : des restes explosifs de guerre continuent à poser une menace, deux ans après le conflit

Un reste de munition dans la cour d'une école dans le quartier de Sheja'eyya, à Gaza ville. Photo UNICEF/Eyad El Baba
Un reste de munition dans la cour d'une école dans le quartier de Sheja'eyya, à Gaza ville. Photo UNICEF/Eyad El Baba

Gaza : des restes explosifs de guerre continuent à poser une menace, deux ans après le conflit

Deux ans après le conflit de 2014 à Gaza, des restes explosifs de guerre continuent à poser une grave menace à la vie et à l'intégrité physique de la population, a indiqué jeudi le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (BCAH).

« Bien qu'un grand nombre de restes explosifs de guerre aient été déminés peu après le conflit de 2014 par des organes officiels et officieux, on estime qu'il y a encore à Gaza des restes explosifs qui se trouvent dans les décombres des structures détruites ou bien sont enfouis sous terre », a souligné le BCAH dans un communiqué de presse.

Selon le BCAH, la gravité de la contamination par les restes explosifs est inconnue, mais depuis août 2014, 17 personnes ont été tuées et 100 autres ont été blessées par des restes explosifs, dont 46 enfants.

Dans le cadre d'une stratégie durable pour atténuer les risques posés par les restes explosifs de guerre, le Service de la lutte antimine de l'ONU (UNMAS) se concentre sur les mesures de protection, qui comprennent l'élimination des restes explosifs et le soutien aux efforts de reconstruction et de développement.

Par ailleurs, l'UNMAS soutient le projet d'enlèvement de gravats du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il s'agit de retirer et de traiter en toute sécurité plus d'un million de tonnes de gravats.

Parallèlement, l'UNMAS continue de fournir un leadership et une expertise technique sur la gestion des risques d'explosion à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), à d'autres agences de l'ONU et à des ONG partenaires.

Selon le BCAH, depuis la fin de conflit de 2014, l'UNMAS a assuré le déminage de plus de 40 bombes aériennes présumées présentant un risque pour les communautés et entravant les efforts de reconstruction et de développement.

« Des 131 sites identifiés depuis 2014 avec ce type de bombe, 87 sites ont toujours besoin d'être déminés. Chaque cas peut prendre des semaines à mener à bien et nécessite une équipe d'ouvriers et des équipements lourds. La disponibilité des fonds est alors un facteur limitant pour l'élimination rapide des restes explosifs de guerre qui restent enfouis », a-t-il ajouté.