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Bahreïn : l'ONU préoccupée par l'intensification de la répression

Des manifestants à Manama, à Bahreïn, en décembre 2011. Photo Al Jazeera English
Des manifestants à Manama, à Bahreïn, en décembre 2011. Photo Al Jazeera English

Bahreïn : l'ONU préoccupée par l'intensification de la répression

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré mardi préoccupé par l'intensification de la répression par les autorités bahreïnies au cours des dernières semaines s'agissant des libertés d'expression et d'association et du droit à la nationalité.

« Nous demandons au gouvernement d'assurer que la liberté de réunion pacifique soit pleinement respectée et que les manifestations soient gérées conformément aux obligations de Bahreïn en vertu du droit international des droits humains. Nous appelons également les manifestants à exercer leurs droits de manière pacifique et à éviter tout acte de violence », a dit une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

Selon le HCDH, les autorités bahreïnies ont arrêté un éminent défenseur des droits humains, interdit plusieurs autres de voyager, privé des individus de leur nationalité, et dissous trois organisations, y compris le plus grand groupe politique d'opposition du pays.

Parmi les personnes interdites de voyager, cinq défenseurs des droits humains devaient se rendre à Genève pour assister à la session actuelle du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.

« Nous demandons aux autorités bahreïnies de chercher à désamorcer la situation au lieu de prendre une série de mesures dommageables », a dit la porte-parole. « Il est regrettable qu'au lieu de mettre en œuvre les recommandations formulées par la Commission indépendante d'enquête de Bahreïn, qui a été nommée par le Roi en 2011, le gouvernement ait plutôt cherché à porter atteinte à la jouissance des droits civils et politiques dans le pays ».

« Nous demandons au gouvernement d'assurer que les militants de la société civile ne soient pas soumis à une pression indue, à des intimidations ou des représailles pour leur travail ou leur coopération avec des organes onusiens des droits de l'homme », a souligné la porte-parole. « Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures de confiance, y compris la libération de tous ceux qui ont été détenus pour l'exercice de leurs droits humains ».

La semaine dernière, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'était déclaré préoccupé par les mesures récemment prises par les autorités de Bahreïn dans le but de museler l'opposition politique du pays.