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Afrique : premier forum régional sur l'albinisme à l'initiative de l'ONU

Monieka, une jeune fille atteinte d'albinisme en République démocratique du Congo. Photo ONU/Marie Frechon
Monieka, une jeune fille atteinte d'albinisme en République démocratique du Congo. Photo ONU/Marie Frechon

Afrique : premier forum régional sur l'albinisme à l'initiative de l'ONU

Le premier forum régional sur albinisme en Afrique sera organisé à Dar es-Salaam, en Tanzanie, du 17 au 19 juin, à l'initiative de l'Experte indépendante de l'ONU sur l'exercice des droits humains des personnes atteintes d'albinisme, Ikponwosa Ero.

L'événement intitulé « Moins de discours et plus l'action sur l'albinisme en Afrique » est destiné à élaborer des mesures spécifiques pour lutter contre les attaques et les discriminations auxquelles sont confrontées les personnes atteintes d'albinisme dans plusieurs pays de la région, a précisé le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) dans un communiqué de presse publié mercredi.

Selon le HCDH, les personnes atteintes d'albinisme dans l'Afrique subsaharienne sont confrontées à de graves violations des droits de l'homme, notamment des attaques physiques alimentées par des croyances erronées selon lesquelles des parties de leur corps peuvent être utilisées pour des potions et d'autres pratiques de sorcellerie.

La majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Les personnes atteintes d'albinisme sont également confrontées à la discrimination et à la stigmatisation, y compris de la part de membres de leur famille.

Face à ces défis, des organisations de la société civile, des personnes atteintes d'albinisme, et des Etats souhaitent concevoir de nouvelles façons de traiter la question.

« Il y a beaucoup de mesures spécifiques, pratiques et efficaces que certains pays ont utilisées avec succès pour faire face aux problèmes rencontrés par les personnes atteintes d'albinisme y compris d'avoir un bureau et un budget sur la question, de créer une ligne téléphonique pour signaler les crimes et les menaces, et de réguler la 'sorcellerie' et les praticiens de la médecine traditionnelle », a déclaré Mme Ero.

Les participants à ce forum viennent de 28 pays de la région et comprennent des représentants de la société civile, des gouvernements, des institutions nationales des droits de l'homme, des experts des droits de l'homme et des universitaires.

« Alors que le continent africain fête la décennie des droits de l'homme et que l'ONU lance le Programme du développement durable à l'horizon 2030 qui s'engage à n'oublier personne, nous bénéficions d'un bon contexte pour organiser ce forum », a déclaré Mme Ero.