Yémen : l'ONU condamne des attaques meurtrières à Taëz

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a fermement condamné vendredi une récente série d'attaques à l'arme lourde, notamment des roquettes, des tirs mortiers et de l'artillerie, dans la ville de Taëz, au Yémen.

Selon le HCDH, les attaques ont eu lieu dans plusieurs zones résidentielles et des marchés très fréquentés à Taëz entre le 3 et 8 juin 2016. Elles ont tué 18 civils, dont sept enfants, et blessé 68 autres personnes. Plusieurs marchés ont été touchés alors que les gens faisaient leurs courses avant le Ramadan.

« Selon plusieurs victimes blessées lors d'une attaque près du marché Delux le vendredi 3 juin, les tirs d'obus provenaient des collines de Tabat Al-Sofitel. Cette partie orientale de la ville de Taëz est actuellement sous le contrôle des Comités populaires affiliés aux Houthis et des forces fidèles à l'ancien Président Saleh », a déclaré une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

Les attaques ont continué jusqu'à tard dans la soirée du 4 juin et redémarré le 6 juin, lorsque plusieurs maisons des quartiers Al Ta'iziyah et d'Al-Qahirah ont été touchées, tuant trois civils et en blessant douze autres, dont neuf enfants.

Un autre incident grave a eu lieu tôt le 8 juin quand une école près de l'hôpital Al-Thawrah a été frappée, tuant cinq personnes, dont trois enfants. Toutes les victimes appartenaient à une communauté marginalisée, les Al-Muhamasheen, qui s'étaient réfugiés dans l'école après avoir été contraints de fuir leurs maisons en raison de la violence en cours. Selon des témoins, les tirs provenaient également des collines de Tabat Al-Sofitel.

« Depuis le 26 mars 2015 et jusqu'à 8 juin 2016, nous avons documenté un total de 3.539 civils tués et 6.268 blessés » au Yémen, a ajouté la porte-parole.