L'actualité mondiale Un regard humain

La FAO et l'OIT veulent combattre le travail des enfants dans le secteur agricole

Au Népal, une jeune fille transporte des marchandises agricoles le long d'un sentier de montagne de 65 km. Photo : FAO / Franco Mattioli
Au Népal, une jeune fille transporte des marchandises agricoles le long d'un sentier de montagne de 65 km. Photo : FAO / Franco Mattioli

La FAO et l'OIT veulent combattre le travail des enfants dans le secteur agricole

Dans la perspective de la Journée mondiale contre le travail des enfants qui sera célébrée le 12 juin, deux agences des Nations Unies ont lancé un nouveau cours de formation en ligne destiné à combattre le travail des enfants dans le secteur agricole.

A l'échelle mondiale, près de 60% de l'ensemble des enfants actifs – soit presque 100 millions de filles et de garçons - travaillent dans le secteur agricole. Parmi les pires formes de travail des enfants figurent les travaux dangereux susceptibles de nuire à leur santé et à leur sécurité, ont souligné l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation internationale du travail (OIT).

« Pour atteindre l'objectif Faim Zéro, nous devons également mettre fin au travail des enfants », a déclaré le Directeur général de la FAO, José Graziano da Silva. « Cette question ne peut être traitée individuellement. Nous avons besoin de partenariats solides avec l'expertise et les ressources de chacun », a-t-il précisé lors d'un évènement organisé à Rome.

« Les politiques et programmes agricoles jouent un rôle essentiel dans la lutte contre les causes profondes du travail des enfants et devraient être associés à des systèmes éducatifs efficaces qui répondent aux besoins des enfants et des jeunes en milieu rural. La mise en place de systèmes de protection sociale et la création d'emplois décents pour les jeunes et les adultes sont les éléments de base nécessaires pour mettre fin au travail des enfants dans l'agriculture », a-t-il ajouté.

Le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, a estimé de son côté que « les consommateurs sont en droit de s'attendre à ce que les personnes qui mettent les aliments dans leurs assiettes et fabriquent leurs vêtements ne soient pas des enfants travailleurs ou des travailleurs forcés ». « Les enfants vivant en milieu rural devraient pouvoir bénéficier d'une éducation de qualité et prétendre à des emplois décents au sein de leur communauté », a-t-il ajouté dans une déclaration lue lors de la réunion.

« Notre cours en ligne envoie un message clair: il est impératif de mettre fin au travail des enfants dans l'agriculture. Cet outil permettra, entre autres, de renforcer les capacités des intervenants du secteur agricole et des acteurs du monde du travail afin de garantir leur implication totale là où ils seront le plus utiles », a souligné M. Ryder.

Toute participation des enfants aux travaux agricoles n'est pas automatiquement considérée comme travail des enfants. Certains actes peuvent d'ailleurs leur être bénéfiques et les aider à acquérir des connaissances et à développer des aptitudes qui leur serviront dans le futur.

Toutefois, lorsque des enfants travaillent pendant de trop longues heures ou accomplissent des tâches ou encore des travaux dangereux, inappropriés à leur âge et susceptibles de nuire à leur santé et à leur éducation, il s'agit de travail des enfants et il faut lutter contre ce problème, selon les deux agences onusiennes.