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Le HCR préoccupé par des expulsions d'Erythréens par le Soudan

Un Erythréen montre son dos affecté par une maladie de peau contractée dans une cellule surpeuplée en Libye (archives). Photo UNICEF/Alessio Romenzi
Un Erythréen montre son dos affecté par une maladie de peau contractée dans une cellule surpeuplée en Libye (archives). Photo UNICEF/Alessio Romenzi

Le HCR préoccupé par des expulsions d'Erythréens par le Soudan

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est déclaré jeudi profondément préoccupé par les récentes expulsions d'Erythréens par le Soudan vers leur pays d'origine.

« Au moins 313 Erythréens ont été arrêtés le 6 mai dans la ville de Dongola au nord du Soudan. Ils ont été jugés et condamnés pour être entrés illégalement au Soudan en vertu des lois nationales sur l'immigration et ont été renvoyés de force en Érythrée le 22 mai », a dit le HCR dans un communiqué de presse publié à Genève.

D'après les informations obtenues par le HCR, il y a eu une autre expulsion collective de 129 Érythréens vers leur pays d'origine quelques jours avant l'incident du 22 mai.

« La dernière expulsion comprenait six Érythréens qui étaient enregistrés comme réfugiés. Les autres n'avaient pas demandé l'asile, mais il n'est pas sûr qu'ils aient eu l'occasion de le faire », a ajouté le HCR.

Selon l'agence onusienne, le retour forcé des réfugiés, demandeurs d'asile ou autres personnes qui pourraient avoir besoin d'une protection internationale peut constituer un refoulement qui est interdit par le droit national du Soudan, la Convention de 1951 sur les réfugiés, la Convention de l'OUA de 1969, le droit international des droits de l'homme et le droit international coutumier.

Le HCR a rappelé au Soudan ses obligations en vertu du droit international et du droit soudanais et a demandé au gouvernement de ce pays d'éviter les retours forcés d'Érythréens vers leur pays d'origine.