L'actualité mondiale Un regard humain

La FAO annonce une stabilité des prix agricoles et une baisse du coût des importations alimentaires

Une consommatrice en train de choisir des fruits sur un marché à Barcelone, en Espagne. Photo : FAO / Alessia Pierdomenico
Une consommatrice en train de choisir des fruits sur un marché à Barcelone, en Espagne. Photo : FAO / Alessia Pierdomenico

La FAO annonce une stabilité des prix agricoles et une baisse du coût des importations alimentaires

Les prix des produits agricoles affichent une stabilité à moyen terme et le coût global des importations alimentaires est en baisse, indique un rapport semestriel sur les perspectives de l'alimentation, publié jeudi par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

« Le marché mondial des produits agricoles devrait rester stable pour l'année à venir, avec des perspectives de production prometteuses et des stocks abondants, indiquant des prix et des offres plutôt stables », affirme le rapport 'Perspectives de l'alimentation' de la FAO.

Selon cette étude, publiée deux fois par an, la diminution des prix alimentaires par rapport à l'année dernière signifie que la facture mondiale des importations alimentaires pourrait chuter pour atteindre les 986 milliards de dollars cette année. Ce serait la première fois depuis 2009 que ce chiffre tomberait en dessous des mille milliards de dollars, même si, parallèlement les volumes importés sont en augmentation.

« En 2016 et pour la quatrième année consécutive, la production de blé dépassera son utilisation. Cela renforcera les stocks de la céréale la plus consommée au monde, qui atteindront leur plus haut niveau en 15 ans, avec des augmentations considérables en Chine et aux Etats-Unis », ajouté le rapport, précisant que la consommation mondiale de blé baissera de manière marginale et que les agriculteurs mondiaux s'orienteront vers le mais pour nourrir le bétail.

« Il s'agit d'une alternative qui gagne en popularité en Chine, où la décision du gouvernement de diminuer les réserves de maïs devrait vraisemblablement relancer la consommation de cette céréale secondaire », souligne le rapport, ajoutant que cette mesure devrait entraîner une forte baisse de la demande d'orge et de sorgho au niveau mondial, intensifiant ainsi la concurrence entre les principaux exportateurs.

La décision de débloquer les stocks gouvernementaux affectera également sans doute les prix du riz, qui ont commencé à se stabiliser à la fin de l'année 2015 après une baisse prolongée et qui ont rebondi en mai, indique aussi l'étude, ajoutant que les prix des produits laitiers devraient rester faibles, ce qui pourrait engendrer une réduction de la production.

Les prix du poisson demeureront stables en raison d'une production aquacole en plein essor, poursuit l'étude, ajoutant que, de manière générale, la production de viande devrait rester stable même si la production avicole devrait augmenter.

« Des pressions à la hausse sur les prix des huiles végétales sont probables en raison des lourdes pertes, dues au phénomène El Niño, qui ont affecté la production de soja en Amérique du Sud et celle d'huile de palme en Asie du Sud-Est », met par ailleurs en garde le rapport de la FAO, ajoutant que pour la première fois en 18 ans, la production mondiale d'huile de palme devrait diminuer.

Par ailleurs, dans son rapport mensuel les cours mondiaux des produits alimentaires, publié également jeudi, la FAO indique que l'indice des prix des produits alimentaires a augmenté en mai, poussé par une forte hausse des prix du sucre.

« L'Indice FAO des prix des produits alimentaires, qui a également été publié aujourd'hui, augmente en mai pour la quatrième fois consécutive, avec une hausse de 2,1% depuis avril, pour atteindre les 155,8 points, soit toujours 7% de moins que l'année dernière », précisé en effet le rapport.

L'indice FAO des prix des produits alimentaires est un indice pondéré selon les échanges suivant les cours des marchés internationaux pour cinq groupes de produits: les principales céréales, les huiles végétales, les produits laitiers, la viande et le sucre. Sa chute de l'année dernière s'explique par un approvisionnement important en nourriture, par un ralentissement de l'économie mondiale et par la remontée du dollar américain.