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Côte d'Ivoire : une responsable de l'ONU se félicite des progrès dans la lutte contre la violence sexuelle

La Représentante spéciale du Secrétaire général sur les violences sexuelles en période de conflit, Zainab Hawa Bangura. Photo du bureau de la Représentante spéciale
La Représentante spéciale du Secrétaire général sur les violences sexuelles en période de conflit, Zainab Hawa Bangura. Photo du bureau de la Représentante spéciale

Côte d'Ivoire : une responsable de l'ONU se félicite des progrès dans la lutte contre la violence sexuelle

A l'issue d'une visite de trois jours en Côte d'Ivoire, la Représentante spéciale du Secrétaire général sur la violence sexuelle dans les conflits, Zainab Hawa Bangura, s'est félicitée des progrès accomplis par le gouvernement ivoirien et en particulier par l'armée nationale dans la lutte contre ce fléau.

« J'ai pu discuter avec les autorités nationales et le leadership des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), et voir par moi-même les mesures concrètes et opérationnelles prises pour prévenir et répondre aux crimes de violence sexuelle », a dit Mme Bangura dans un communiqué de presse publié ce weekend.

« Nous avons aussi été en mesure d'identifier les défis restants dans la mise en œuvre du Plan d'action FRCI pour combattre la violence sexuelle liée aux conflits et discuter des prochaines étapes qui conduiront vers le retrait des FRCI de l'annexe du rapport annuel du Secrétaire-Général sur la violence sexuelle liée aux conflits », a-t-elle ajouté.

Les FRCI ont été inclus dans l'annexe du rapport annuel du Secrétaire général sur la violence sexuelle liée aux conflits en 2012 comme une partie au conflit soupçonnée de manière crédible d'avoir commis des viols et d'autres crimes de violence sexuelle pendant la crise post-électorale en 2010-2011.

Mme Bangura a jugé nécessaire une réforme juridique visant à harmoniser la législation nationale avec les normes internationales, la poursuite des auteurs de crimes de violence sexuelle commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, la fourniture de réparations aux victimes, et l'amélioration des services multisectoriels aux survivants.

Au terme d'une visite en Côte d'Ivoire la semaine dernière, l'Expert indépendant sur le renforcement de capacités et de la coopération technique avec ce pays dans le domaine de droits de l'homme, Mohammed Ayat, a de son côté appelé la Côte d'Ivoire à renforcer les institutions nationales de promotion et de protection des droits de l'homme.

« Il est essentiel que les autorités réforment la Commission nationale des droits de l'homme de Côte d'Ivoire (CNDHCI) et la dotent des moyens nécessaires pour qu'elle puisse mener à bien son mandat et travailler en toute indépendance », a déclaré M. Ayat dans un communiqué de presse.

L'expert a salué la création d'un Ministère des droits de l'homme et des libertés publiques. Selon lui, il faut que ce ministère s'implique dans la réforme de la CNDHCI et la mise en œuvre de la loi sur la protection des défenseurs des droits de l'homme, « une mesure cruciale pour permettre aux organisations de la société civile de jouer pleinement leur rôle ».