Journée des Casques bleus : l'ONU rend hommage aux héros tombés pour le maintien de la paix

A l'occasion de la Journée internationale des Casques bleus des Nations Unies, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rendu hommage dimanche aux plus de 3.400 Casques bleus morts dans l'exercice de leur fonction depuis le premier déploiement de personnel de maintien de la paix en 1948.

« La croissance massive que connaissent depuis quelques années les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, tant par leurs effectifs que par leur complexité, témoigne de la confiance qu'elles inspirent dans le monde », a déclaré M. Ban dans un message, ajoutant qu'en 15 ans, le personnel militaire et policier de l'ONU est passé de 40.000 membres à plus de 105.000 agents en tenue originaires de 124 pays.

« Ils incarnent les meilleurs aspects de la solidarité mondiale et servent avec courage dans des environnements dangereux pour assurer la sécurité de certaines des populations les plus vulnérables », ajouté le Secrétaire général.

Le chef de l'ONU a rappelé qu'au cours de l'année écoulée, les Casques bleus déployés dans 16 opérations de maintien de la paix à travers le monde ont sauvé d'innombrables vies, ont fait progresser la cause de la paix et ont suscité l'espoir, y compris en République centrafricaine, en République démocratique du Congo, au Mali, en Haïti et au Libéria.

Si la taille, la complexité et le succès des opérations de maintien de la paix n'ont cessé d'augmenter, il en va malheureusement de même pour les risques qui y sont liés. À l'aube du nouveau millénaire, une trentaine de Casques bleus perdaient la vie chaque année; à l'heure actuelle, ce nombre a grimpé à 120 en moyenne.

« L'année dernière, 129 d'entre eux ont péri dans l'exercice de leurs fonctions. Ils venaient de 50 pays différents et étaient issus des rangs de l'armée, de la police, des fonctionnaires internationaux, des Volontaires de l'ONU et du personnel recruté sur le plan national », a indiqué M. Ban, ajoutant que tous avaient en commun leur héroïsme et la conviction que les opérations de maintien de la paix constituent une force pour le bien à travers le monde.

Pour cette raison, le Secrétaire général a appelé à mettre fin aux cas « particulièrement préoccupants » d'exploitation et d'atteintes sexuelles commises par les forces internationales déployées dans des régions en proie à des troubles.

« Je n'ai eu de cesse d'appeler à placer les victimes au cœur de notre action. Je m'efforce activement d'aborder ce grave problème chaque fois que j'en ai la possibilité tout en exhortant les États membres, seuls habilités à sanctionner leurs soldats, à imposer des mesures sévères afin de faire pleinement justice aux populations touchées et de soulager la douleur qu'elles ressentent », a déclaré M. Ban.

Le chef de l'ONU a par ailleurs rappelé que, en 2015, il a chargé un groupe indépendant de haut niveau d'examiner les moyens de renforcer les opérations de maintien de la paix pour mieux répondre aux problèmes actuels et à venir, notamment pour qu'elles soient plus rapides, plus réactives et davantage amenées à rendre des comptes aux autorités et, surtout, aux populations.

« En cette Journée internationale des Casques bleus, nous rendons hommage à nos héros, plus d'un million d'hommes et de femmes qui ont servi sous les couleurs du drapeau des Nations Unies avec fierté, distinction et courage depuis le premier déploiement de personnel de maintien de la paix en 1948 », a dit M. Ban. « Nous saluons avec gratitude la mémoire des plus de 3.400 Casques bleus qui depuis cette date ont trouvé la mort dans l'exercice de leurs fonctions. Nous leur sommes à jamais reconnaissants ».