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L'ONU s'inquiète de la crise financière à la Commission interaméricaine des droits de l'homme

Séance de la Commission interaméricaine des droits de l'homme à Washington, aux Etats-Unis. Photo OEA/Juan Manuel Herrera (archives)
Séance de la Commission interaméricaine des droits de l'homme à Washington, aux Etats-Unis. Photo OEA/Juan Manuel Herrera (archives)

L'ONU s'inquiète de la crise financière à la Commission interaméricaine des droits de l'homme

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) a exprimé vendredi sa préoccupation concernant la grave crise financière à laquelle la Commission interaméricaine des droits de l'homme est confrontée.

« Si la Commission ne reçoit pas les fonds nécessaires dans les prochaines semaines, la capacité du système régional des droits de l'homme pour répondre aux victimes de violations des droits dans l'ensemble des Amériques peut être sérieusement diminuée », a déclaré une porte-parole du HCDH, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.

Selon le HCDH, le travail novateur de la Commission interaméricaine en matière de réforme constitutionnelle, législative et politique a eu un fort impact sur les droits de l'homme dans la région et au-delà.

« Elle a fourni un recours vital pour les victimes de violations des droits de l'homme dans la région et a joué un rôle important dans la défense des droits des groupes vulnérables », a dit la porte-parole.

La Commission est également un partenaire stratégique pour les bureaux des droits humains de l'ONU dans la région et un point de référence pour le développement de normes des droits humains dans le monde. « Malheureusement, ces dernières années, la Commission a fait face à une pression indue d'un certain nombre d'États », a déclaré Mme Shamdasani.

Le HCDH a demandé aux États de réaffirmer leur engagement envers les droits de l'homme en fournissant à la Commission les ressources nécessaires pour remplir son mandat et renforcer cette institution clé. « La défense robuste de la Commission des droits de l'homme dans la région devrait être encouragée - et non punie », a ajouté Mme Shamdasani.