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L'ONU demande aux Etats de lutter contre les discriminations visant les personnes d'ascendance africaine

Le mémorial sur l’héritage de l’esclavage au siège de l’ONU à New York. Photo : ONU/Devra Berkowitz
Le mémorial sur l’héritage de l’esclavage au siège de l’ONU à New York. Photo : ONU/Devra Berkowitz

L'ONU demande aux Etats de lutter contre les discriminations visant les personnes d'ascendance africaine

A l'occasion d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies commémorant les victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, le Vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a demandé mardi à tous les Etats membres de lutter contre les discriminations visant les personnes d'ascendance africaine.

« Je demande à tous les États membres et à la société civile de s'engager à faire en sorte que toutes les personnes d'ascendance africaine jouissent de l'égalité d'accès à l'éducation, à l'emploi, aux soins de santé, au développement et à d'autres opportunités vitales », a déclaré M. Eliasson lors de cette réunion.

« Il est grand temps pour nous de briser les chaînes qui ont refusé à tant de gens l'égalité et la protection de leurs droits en vertu de la loi et dans la pratique », a-t-il ajouté.

La Journée internationale de la commémoration des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves est officiellement célébrée chaque année le 25 mars, et à cette occasion le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé vendredi, dans un message, la communauté internationale à réaffirmer sa volonté de lutter contre le racisme.

Le thème de la Journée cette année est « Rappelez-vous l'esclavage : célébration du patrimoine et de la culture de la diaspora africaine et de ses racines ».

« Ce jour-là, nous honorons la mémoire de millions d'Africains arrachés de force à leurs familles, à leurs villages et à leurs terres il y a des centaines d'années. Cette journée importante braque également un coup de projecteur sur le racisme, malheureusement encore en vigueur dans les sociétés d'aujourd'hui », a déclaré Jan Eliasson lors de la réunion de l'Assemblée générale mardi. « Nous le voyons dans les actes indicibles de violence, la discrimination, et les préjugés partout dans le monde ».

« Le travail forcé, le travail des enfants, le trafic d'êtres humains et la prostitution forcée sont des violations graves des droits humains enracinés dans un manque flagrant de respect et de considération pour les autres êtres humains. Ils sont un affront à la Charte des Nations Unies », a-t-il ajouté. « Tout comme nous rejetons l'odieux commerce humain incarné par la traite transatlantique des esclaves, nous devons rejeter et poursuivre la lutte contre toutes les formes d'esclavage contemporain ».

Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Mogens Lykketoft, a également appelé à lutter contre les formes contemporaines d'esclavage.

« Je demande aux Etats membres et aux populations partout dans le monde de participer à ce combat d'un monde libre de toutes formes et manifestations d'esclavage moderne, qui incluent la discrimination, l'oppression et le racisme », a-t-il dit.