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Fonctionnaires de l'ONU détenus pour portés disparus : Ban Ki-moon réclame la fin de l'impunité

Drapeau des Nations Unies /John Isaac
Drapeau des Nations Unies /John Isaac

Fonctionnaires de l'ONU détenus pour portés disparus : Ban Ki-moon réclame la fin de l'impunité

A l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec les fonctionnaires de l'ONU détenus ou portés disparus, le Secrétaire général de l'Organisation, Ban Ki-moon, a demandé instamment samedi l'intensification des efforts déployés pour traduire en justice tous les auteurs de ces crimes atroces et mettre fin à l'impunité.

« Le mois dernier, nous avons reçu la tragique confirmation du meurtre de notre collègue Amer al-Kaissy, en Iraq, neuf mois environ après son enlèvement. Une fois encore, je condamne cet assassinat odieux et appelle les autorités iraquiennes à en traduire les auteurs en justice”, a dit M. Ban dans un message.Il a rappelé que l'année dernière, six membres du personnel des Nations Unies ont été enlevés et tenus en otage par des acteurs non étatiques avant d'être libérés. Vingt membres du personnel civil des Nations Unies demeurent en détention. Cinq sont détenus par des États Membres sans qu'aucune raison n'ait été donnée pour leur arrestation.

“Ce silence inacceptable met en péril les individus concernés et compromet la mission des Nations Unies dans son ensemble. Les membres du personnel, en particulier ceux qui sont déployés en situation dangereuse, méritent une pleine protection et le plein respect de leurs droits”, a souligné le Secrétaire général. “Certains d'entre eux, recrutés localement, s'efforcent de promouvoir le progrès dans leur propre pays. D'autres sont loin de leur foyer et de leur famille. Tous représentent le meilleur du système des Nations Unies”.

Le chef de l'ONU a demandé à toutes les parties de respecter les droits, privilèges et immunités du personnel des Nations Unies. Il a rappelé par ailleurs aux autorités nationales qu'il leur incombe de protéger tous les membres du personnel des Nations Unies et de prévenir les violations qu'ils pourraient subir.

“Tous les États doivent en outre appuyer la Convention de 1994 sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé ainsi que le Protocole facultatif de 2005 relatif à la Convention, qui élargit la portée de la protection juridique à d'autres agents de l'aide humanitaire”, a-t-il ajouté.

“Parmi les nombreuses personnes touchées par la mort de M. Al-Kaissy, l'un de ses amis, en son hommage, s'est engagé par écrit à poursuivre son travail vital. Cette réaction touchante témoigne de la ténacité et du zèle des membres du personnel des Nations Unies, qui méritent d'être pleinement protégés alors qu'ils s'emploient à accomplir notre mission, qui est de favoriser le développement, la paix et les droits de l'homme dans le monde entier”, a conclu Ban Ki-moon.