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Libéria : des craintes subsistent sur la capacité du gouvernement à assumer la sécurité du pays, selon l'ONU

Des casques bleus de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).
MINUL/Staton Winter (archives)
Des casques bleus de la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL).

Libéria : des craintes subsistent sur la capacité du gouvernement à assumer la sécurité du pays, selon l'ONU

A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Libéria, le Représentant spécial du Secrétaire général pour ce pays, Farid Zarif, a déclaré jeudi que l'approche de la date butoir pour le transfert des compétences sécuritaires de la Mission des Nations Unies au gouvernement libérien suscite un certain nombre d'inquiétudes parmi les autorités et la population du pays.

Dans une résolution adoptée le 17 septembre 2015, le Conseil de sécurité avait indiqué que le gouvernement libérien devrait pouvoir assumer pleinement l'ensemble des compétences sécuritaires endossées par la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL), y compris la protection de la population du pays, d'ici le 30 juin 2016.

Or, M. Zarif a déclaré aux membres du Conseil que les chefs d'État du Liberia et de la Côte d'Ivoire ont fait parvenir une lettre commune au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, lui demandant de déposer une requête auprès du Conseil pour que celui-ci maintienne une force d'intervention rapide dans les deux pays jusqu'à la conclusion des prochaines élections au Liberia, en 2017.

Le Représentant spécial a ajouté que trois partis d'opposition et plusieurs associations de la société civile libérienne ont adressé une pétition au Conseil de sécurité appelant au renvoi du retrait de la MINUL.

Si un plan de transition a été défini par le gouvernement en prévision du retrait de la MINUL, notamment pour assumer ses compétences en matière de sécurité, M. Zarif a toutefois constaté que des délais de mise en œuvre et un manque de ressources allouées mettent en péril la bonne marche de la transition.

De plus, le Représentant spécial a noté que les récentes attaques terroristes, qui se sont produite le 13 mars 2016 à Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire, ont renforcé le sentiment d'insécurité parmi la population du Libéria et l'idée selon laquelle les autorités du pays ne sont pas à même de garantir à elles seules leur protection.

Afin d'éviter que le retrait de la MINUL ne se traduise par un sentiment d'abandon parmi la population libérienne, M. Zarif a par conséquent insisté sur la nécessité de redoubler d'efforts de communication auprès de cette dernière.