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Le chef de l'ONU souligne le rôle essentiel de la police pour lutter contre les violences faites aux femmes

La Présidente du Libéria Ellen Johnson-Sirleaf en 2016 avec des membres d'une unité de police indienne composée exclusivement de femmes et servant au sein de la Mission des Nations Unies au Libéria. Photo Emmanuel Tobey/MINUL
La Présidente du Libéria Ellen Johnson-Sirleaf en 2016 avec des membres d'une unité de police indienne composée exclusivement de femmes et servant au sein de la Mission des Nations Unies au Libéria. Photo Emmanuel Tobey/MINUL

Le chef de l'ONU souligne le rôle essentiel de la police pour lutter contre les violences faites aux femmes

A l'occasion d'une réunion de chefs de police africains à Alger sur la lutte contre les violences faites aux femmes, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a insisté lundi sur le rôle essentiel des forces de police pour lutter contre ces violences.

« Notre objectif est une planète où les femmes et les filles vivent à l'abri de la violence et de la discrimination », a déclaré M. Ban à l'occasion de la cinquième assemblée générale de la « Déclaration de la Conférence internationale de Kigali de 2010 » réunie dans la capitale algérienne.

La Déclaration de Kigali porte sur le rôle des organes de sécurité pour mettre fin aux violences faites aux femmes et aux filles. Ce mécanisme est né dans le cadre de la campagne Africa UNiTE et a pour objectif de renforcer les capacités techniques des organes de sécurité par de nouvelles approches d'éradication des violences basées sur le genre. En 2008, le chef de l'ONU a lancé la campagne UNiTE pour mettre fin aux violences faites aux femmes.

« La police joue un rôle essentiel dans la lutte contre les abus. Les policiers travaillent avec leurs homologues judiciaires, enquêtent sur les allégations, identifient les auteurs présumés, font la promotion de la responsabilité et assurent l'accès au recours pour les victimes », a souligné M. Ban.

« Lorsque les policiers sont formés et chargés de repérer les signes de violence familiale, les décès dus aux violences domestiques diminuent », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de lois fortes pour mettre fin à la violence contre les femmes, y compris les mutilations génitales féminines, et nous avons besoin que ces lois soient appliquées. Lorsque des mesures juridiques répondant à la violence contre les femmes et les filles sont en place avec des réponses et des services de qualité pour les survivantes, nous commençons à voir le changement ».

Le chef de l'ONU a demandé aux États Membres de fournir des femmes policières aux opérations de maintien de la paix. « Nous avons particulièrement besoin de femmes francophones pour servir dans nos opérations. Elles peuvent mettre les communautés à l'aise et servir de modèles pour les femmes au niveau local », a-t-il dit.

« Cela est essentiel dans notre monde où trop souvent nous voyons le problème déplorable de membres des forces de l'ordre impliqués dans des violences contre les femmes et les filles », a-t-il ajouté.

Alors qu'il était à Alger, le Secrétaire général a également visité lundi une école primaire soutenue par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

Ban Ki-moon s'est ensuite envolé pour l'Allemagne.