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Des experts de l'ONU en visite au Burundi pour évaluer la situation des droits de l'homme

Des membres de la famille d'un étudiant tué dans le quartier de Jabe, à Bujumbura, la capitale du Burundi, pleurent sa mort.
<a href=http://bit.ly/1l9io7S>Phil Moore/IRIN</a> (archives)
Des membres de la famille d'un étudiant tué dans le quartier de Jabe, à Bujumbura, la capitale du Burundi, pleurent sa mort.

Des experts de l'ONU en visite au Burundi pour évaluer la situation des droits de l'homme

Trois experts indépendants des Nations Unies chargés d'enquêter sur les violations des droits de l'homme au Burundi vont effectuer leur première visite dans le pays du 1er au 8 mars, a indiqué lundi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).

Les trois experts sont membres de l'enquête indépendante des Nations Unies sur le Burundi établie par le Conseil des droits de l'homme le 17 décembre 2015. Son mandat l'autorise à « enquêter sur les violations et abus de droits de l'homme en vue de prévenir la détérioration de la situation. »

« Au cours de cette visite, et conformément à notre mandat, nous échangerons avec les autorités et toutes les autres parties concernées », a déclaré le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, Christof Heyns, un des trois experts. « Notre objectif est d'aider l'Etat à remplir ses obligations en matière de droits de l'homme et d'établir les responsabilités pour les cas de violations et d'atteintes aux droits de l'homme, y compris en identifiant les auteurs présumés. »

Les deux autres experts sont la Rapporteuse spéciale de l'Union Africaine sur les réfugiés, les demandeurs d'asile, les personnes déplacées et les migrants en Afrique, Maya Sahli-Fadel, et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion de la vérité, de la justice, de la réparation et des garanties de non-répétition, Pablo de Greiff.

Au cours de leur mission, les experts rencontreront les autorités burundaises, les membres de la Commission nationale des droits de l'homme, ainsi que d'autres acteurs, y compris les ONG et l'équipe pays des Nations Unies.

« Nous avons reçu un mandat clair du Conseil des droits de l'homme afin d'aider le Burundi à éviter le pire », a déclaré Mme Sahli-Fadel.

Selon M. de Greiff, l'enquête a aussi pour but « d'aider les Burundais dans leurs efforts pour adopter des mesures de justice transitionnelle appropriées et préserver l'esprit de l'Accord d'Arusha ».

Le 21 mars 2016, l'un des trois experts rendra compte des premières conclusions de l'enquête au Conseil des droits de l'homme. En septembre 2016, les experts soumettront leur rapport final au Conseil.