L'ONU s'inquiète de la violence en Israël et en Palestine qui ne montre aucun signe d'apaisement
Le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, s'est déclaré inquiet jeudi de la violence en Israël et en Palestine qui ne montre aucun signe d'apaisement depuis qu'elle a éclaté en octobre 2015.
« Certains incidents récents pourraient être le signe avant-coureur d'une nouvelle phase inquiétante du conflit », a déclaré M. Mladenov, lors d'un exposé par téléconférence devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le 31 janvier, un officier de sécurité palestinien voyageant dans un véhicule officiel a ouvert le feu à un point de contrôle près de Ramallah et a blessé trois soldats israéliens, a-t-il précisé. « Il s'agit de l'un des trois incidents à ce jour impliquant un membre des forces de sécurité palestiniennes. Même s'il a agi de manière isolée, de tels incidents pourraient nuire à la relation entre les deux forces de sécurité », a-t-il ajouté.
Selon M. Mladenov, « alors que les tensions persistent, les Israéliens continuent d'avoir peur du terrorisme et les Palestiniens continuent d'être tués et blessés dans des affrontements en Cisjordanie ».
« L'éruption de violence qui a tué à ce jour au moins 137 Palestiniens et 19 Israéliens ne peut pas être inversée avec seulement des moyens de sécurité. Il faut y répondre au niveau politique avec des dirigeants montrant un horizon politique à leurs populations et dénonçant l'incitation à la violence et les radicaux en leur sein », a souligné le Coordonnateur spécial.
Nickolay Mladenov a rappelé que « seuls de réels progrès vers une paix juste permettant aux populations d'Israël et de Palestine de vivre côte à côte dans des frontières sûres et sécurisées mettra fin à l'effusion de sang et luttera contre la montée de l'extrémisme ».
« Le conflit en est désormais à un moment crucial : les Israéliens et les Palestiniens doivent maintenant formuler de manière énergique leur avenir, avec le soutien dévoué de la communauté internationale, avant que les opposants de la paix ne décident de leur destin à leur place », a-t-il ajouté.