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Soudan du Sud : l'ONU condamne les violences dans un site de protection des civils à Malakal

Des civils fuient la violence qui a éclaté dans le site de protection des civils à Malakal, au nord du Soudan du Sud. Photo : MINUSS / Nyang tactile
Des civils fuient la violence qui a éclaté dans le site de protection des civils à Malakal, au nord du Soudan du Sud. Photo : MINUSS / Nyang tactile

Soudan du Sud : l'ONU condamne les violences dans un site de protection des civils à Malakal

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a condamné jeudi les violences qui ont éclaté mercredi soir et se sont poursuivies jeudi dans le site de protection des civils de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) à Malakal, dans le nord du Soudan du Sud, tuant au moins sept personnes et en blessant environ 40 autres.

« Le Secrétaire général note avec préoccupation la montée des tensions intercommunautaires entre les Dinka et les Shilluk qui a précipité cet incident. Il met en garde toutes les parties contre le fait d'attiser les conflits ethniques et les appelle à s'abstenir de tout acte ou de toute déclaration qui pourrait aggraver encore la situation », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Le Secrétaire général rappelle également toutes les parties concernées, y compris les forces de sécurité du gouvernement, de l'inviolabilité des locaux des Nations Unies. Il souligne en termes non équivoques que toute attaque contre des civils, les locaux et les Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre », a-t-il ajouté.

Ban Ki-moon a exhorté les dirigeants du Soudan du Sud à mettre en œuvre sans délai l'accord de paix conclu il y a six mois, de sorte que le peuple sud-soudanais puisse entamer un processus de réconciliation et de guérison.

Plus tôt, la MINUSS avait aussi fermement condamné les violences qui ont éclaté entre des jeunes des ethnies Shilluk et Dinka dans le site de protection des civils à Malakal.

« La Mission appelle toutes les communautés à renoncer à la violence, à rétablir le calme et à résoudre les différends par le dialogue », a dit la MINUSS dans un communiqué de presse.

La police de la MINUSS en charge du maintien de l'ordre dans les sites de protection est immédiatement intervenue avec des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les blessés ont été transportés à la clinique gérée par une ONG internationale dans le site. Les Casques bleus ont augmenté leur périmètre de patrouilles tout en sécurisant les zones à proximité du site de protection des civils. La MINUSS a également discuté avec les autorités locales à Malakal pour désamorcer la situation.

La MINUSS protège près de 48.000 civils à Malakal. Dans l'ensemble du pays près de 200.000 civils sont actuellement protégés dans six bases de la MINUSS.