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Après le lancement d'un missile par la Corée du Nord, l'ONU condamne et promet des sanctions

Le Secrétaire général Ban Ki-moon s'exprime devant la presse au siège de l'ONU à New York. Photo ONU/Mark Garten.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon s'exprime devant la presse au siège de l'ONU à New York. Photo ONU/Mark Garten.

Après le lancement d'un missile par la Corée du Nord, l'ONU condamne et promet des sanctions

A la suite du lancement d'un missile par la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé dimanche le gouvernement de ce pays « à cesser de se livrer à des actes de provocation et à revenir à un comportement conforme à ses obligations internationales ».

De son côté, le Conseil de sécurité, réuni en urgence, a « condamné fermement » ce lancement et exprimé son intention de prendre de nouvelles sanctions à l'égard de Pyongyang.

« Il est profondément déplorable que la République populaire démocratique de Corée ait procédé le 6 février 2016 au lancement d'un engin utilisant la technologie des missiles balistiques, en violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et en dépit de l'appel unanime de la communauté internationale lui demandant de s'abstenir d'un tel acte », a dit le porte-parole de M. Ban dans une déclaration.

Le chef de l'ONU a également réaffirmé sa détermination à travailler avec toutes les parties afin de réduire les tensions et de parvenir à une dénucléarisation vérifiable de la péninsule coréenne.

Les membres du Conseil de sécurité « se sont réunis d'urgence en consultations pour discuter de la grave situation résultant du lancement effectué par la RPDC le 7 février 2016 en recourant à la technologie des missiles balistiques », a dit le Conseil dans une déclaration à la presse.

Les membres du Conseil ont « souligné que ce lancement du 7 février, ainsi que d'autres lancements effectués par la RPDC en recourant à la technologie des missiles balistiques, même s'ils sont définis comme consistant en des lancements de satellite ou de véhicule spatial, contribuent au développement par la RPDC de systèmes de lancement d'armes nucléaires et constituent une grave violation des résolutions 1718 (2006), 1874 (2009), 2087 (2013) et 2094 (2013) » du Conseil. Ils ont « réaffirmé qu'une menace claire contre la paix et la sécurité internationale continuait d'exister, en particulier dans le contexte de l'essai nucléaire » du 6 janvier.

Ils ont « réitéré leur intention de prendre des mesures significatives dans une nouvelle résolution du Conseil de sécurité en réponse à l'essai nucléaire effectué par la RPDC le 6 janvier 2016, en grave violation de ses obligations internationales ».

Ils ont également rappelé qu'ils avaient précédemment exprimé leur détermination à prendre « de nouvelles mesures significatives » en cas de nouveau lancement de la part de la RPDC. Conformément à cet engagement et compte tenu de la gravité de cette dernière violation, les membres du Conseil « adopteront sans tarder une nouvelle résolution contenant de telles mesures ».

Les membres du Conseil ont enfin réitéré « leur détermination à continuer de travailler en vue d'une solution pacifique, diplomatique et politique de la situation susceptible de conduire à la dénucléarisation de la péninsule coréenne ».

Mercredi dernier, M. Ban s'était inquiété d'informations selon lesquelles la Corée du Nord avait notifié plusieurs organisations internationales de son intention de lancer un satellite dans les prochaines semaines, qualifiant cette annonce de « développement profondément troublant » qui « ne fera qu'aggraver les profondes préoccupations que la communauté internationale a déjà, suite au récent essai nucléaire » effectué par la RPDC.

M. Ban avait alors appelé la Corée du Nord à ne pas utiliser la technologie des missiles balistiques et à travailler pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne.

Selon la presse, la Corée du Nord avait notifié l'Organisation maritime internationale qu'elle avait l'intention de lancer un satellite d'observation terrestre entre le 8 et le 25 février. Les États-Unis ont aussitôt menacé le gouvernement nord-coréen de lui imposer de nouvelles sanctions en cas de passage à l'acte.

Début janvier, M. Ban et le Conseil de sécurité avaient condamné un essai nucléaire annoncé par la Corée du Nord. Le Conseil de sécurité avait annoncé son intention de prendre de nouvelles sanctions à l'égard de ce pays.