L'actualité mondiale Un regard humain

Libye : le PAM distribue de la nourriture dans l'est du pays pour la première fois depuis juin

Une fillette déplacée joue à l'extérieur du logement où sa famille a été réinstallée à Benghazi.
UNHCR/ L. Dobbs
Une fillette déplacée joue à l'extérieur du logement où sa famille a été réinstallée à Benghazi.

Libye : le PAM distribue de la nourriture dans l'est du pays pour la première fois depuis juin

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a annoncé jeudi avoir commencé à distribuer de la nourriture dans l'est de la Libye pour la première fois depuis juin dernier.

Cette assistance va être distribuée au cours des quatre prochaines semaines à près de 80.000 personnes déplacées à Benghazi, la deuxième ville du pays, et dans les environs.

« Les Libyens qui ont fui leurs domiciles et sont maintenant déplacés, notamment à Benghazi, souffrent des conséquences du conflit actuel », a déclaré le directeur du PAM en Libye, Wagdi Othman. « Cet hiver, ils vivent dans des conditions horribles sans nourriture, sans soins médicaux ou électricité et ont désespérément besoin d'assistance ».

Le PAM fournit à chaque ménage une ration familiale qui inclut des pâtes, du couscous, du riz et d'autres produits alimentaires. Cette ration est suffisante pour nourrir une famille de cinq personnes pendant un mois.

Au cours des deux dernières semaines, l'agence onusienne a transporté cette assistance alimentaire depuis l'Egypte dans un entrepôt de son partenaire LibAid, qui s'occupe de sa distribution.

Lors d'une réunion consacrée à la situation en Libye jeudi à Genève, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est inquiétée de son côté du sort de près de 2 millions de personnes et notamment de l'impact du conflit sur leur santé.

« Nous ne pouvons pas attendre une solution politique pour réagir, il faut agir maintenant », a dit le Représentant de l'OMS pour la Libye, Syed Jaffar Hussain, lors de cette réunion.

« La situation sanitaire en Libye se détériore rapidement », a souligné de son côté le ministre libyen de la Santé, Reida Oakely.

L'inquiétude porte notamment sur les risques d'augmentation de maladies transmissibles, d'épidémies de rougeole et de polio, et sur les limites aux soins de santé reçus par les groupes vulnérables.

« Nous avons besoin de ressources financières et la communauté internationale doit accroître ses efforts pour aider à sauver les vies des enfants, des mères et des personnes âgées qui sont les plus menacées », a dit M. Hussain.