Soudan du Sud : Ban Ki-moon préoccupé par l'impasse politique
Selon un communiqué de son porte-parole, M. Ban « souligne que la formation du gouvernement de transition constitue une étape essentielle dans la mise en uvre de l'accord de paix et dans la recherche de la paix et de la stabilité dans le pays ».
L'accord de paix d'août 2015 a été signé par le Président sud-soudanais, Salva Kiir, et le chef de l'opposition, Riek Machar, faisant suite à un accord de cessation des hostilités signé le 23 janvier 2014 par le gouvernement du Soudan du Sud et le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan (M/APLS), dans l'opposition.
Mais en octobre dernier, M. Kiir a annoncé la création de 28 Etats, à la place des 10 Etats existant jusqu'alors, dans une nouvelle répartition du territoire du pays, décision qui est contestée par l'opposition.
Le Secrétaire général « appelle les parties à surmonter leurs divergences », a ajouté le porte-parole. Il « encourage l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et les Etats membres de l'Union africaine (UA) à saisir l'occasion du prochain sommet de l'UA pour tenter de dénouer l'impasse politique qui empêche la formation du gouvernement transitionnel d'union nationale » au Soudan du Sud. Le sommet de l'UA se tiendra le weekend prochain à Addis Abeba, en Ethiopie.
M. Ban « réaffirme que les Nations Unies continueront de faire tout leur possible pour soutenir le peuple du Soudan du Sud qui continue de subir des souffrances et des violations des droits humains inimaginables », a-t-il conclu.
Suite à l'indépendance de la plus jeune des nations du monde en juillet 2011, le pays a sombré dans la guerre civile en décembre 2013, en raison de la rivalité politique entre M. Kiir et M. Machar, son ancien Vice-président, rivalité qui a ensuite dégénéré en conflit entre leurs factions respectives.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 730.000 personnes ont fui la guerre civile vers les Etats voisins du Soudan du Sud, qui compte également près de 1,5 million de personnes déplacées.