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L'ONU insiste sur la prévention en commémorant les victimes de génocide

Le Conseiller spécial sur la prévention du génocide, Adama Dieng. Photo ONU/Amanda Voisard
Le Conseiller spécial sur la prévention du génocide, Adama Dieng. Photo ONU/Amanda Voisard

L'ONU insiste sur la prévention en commémorant les victimes de génocide

A l'occasion de la Journée internationale de commémoration et de la dignité des victimes de génocide et de la prévention de ce crime, plusieurs responsables des Nations Unies ont appelé les gouvernements à investir dans la prévention et à agir à titre préventif.

Cette commémoration, qui a eu lieu au siège des Nations Unies à New York, coïncide avec l'anniversaire de l'adoption de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948.

« C'est là le moment idéal pour réaffirmer notre volonté de prévenir ce grave crime international, nous incliner devant la mémoire des victimes et réaffirmer le droit de recours et à réparation que toute victime tire du droit international », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un message pour cette journée. « Prévenir le génocide, c'est prêter attention à tous signes avant-coureurs et se préparer à agir sans tarder pour les contrecarrer ».

« La prévention du génocide est une obligation spécifique dérivant du droit international. La Cour internationale de Justice (CIJ) et d'autres organes judiciaires l'ont clairement dit. Les gouvernements doivent donner corps à cet impératif en investissant dans la prévention et en agissant à titre préventif », a-t-il ajouté.

Lors de la cérémonie, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Mogens Lykketoft, a également insisté sur la prévention.

« Nous devons établir des mesures et des mécanismes nationaux et régionaux pour la prévention du génocide et d'autres crimes atroces », a-t-il dit.

Le Vice-Secrétaire général de l'ONU, Jan Eliasson, a estimé de son côté que la communauté internationale avait une responsabilité envers ceux qui sont morts, leurs familles et les survivants pour que cela ne se reproduise pas.

« Par souci de l'histoire, pour des raisons de sécurité et pour le bien de l'humanité, nous devons protéger toutes les populations, partout où elles se trouvent. Et nous ne devons pas laisser les générations futures assumer le coût et la honte de notre inaction », a-t-il dit. Il a rappelé que l'initiative des Nations Unies, 'Les droits de l'homme avant tout' était destinée à éviter des souffrances aux civils.

Le Conseiller spécial de l'ONU sur la prévention du génocide, Adama Dieng, a appelé pour sa part « à ne pas répéter les erreurs du passé ». « Agissons maintenant pour empêcher que le génocide fasse partie de notre présent ou de notre avenir », a-t-il ajouté.