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Le flux de réfugiés sur l'île grecque de Lesbos ne ralentit pas, selon le HCR

Des réfugiés afghans descendent de leur bateau sur l'île grecque de Lesbos. Photo HCR/Jowan Akkash
Des réfugiés afghans descendent de leur bateau sur l'île grecque de Lesbos. Photo HCR/Jowan Akkash

Le flux de réfugiés sur l'île grecque de Lesbos ne ralentit pas, selon le HCR

Le flux de réfugiés et de migrants arrivant par voie maritime sur l'île grecque de Lesbos continue d'être élevé, avec une moyenne de 3.300 personnes par jour depuis début novembre, malgré des conditions en mer dangereuses, a indiqué vendredi un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Adrian Edwards.

Plus de la moitié des quelque 660.000 réfugiés et migrants arrivés en Grèce depuis le début de l'année ont débarqué à Lesbos, a précisé M. Edwards lors d'un point de presse à Genève. « A l'approche de l'hiver, les conditions et les capacités d'accueil (sur l'île) demeurent au bord de la rupture et inadéquates », a-t-il dit.

Environ 3.460 personnes ont péri en Méditerranée depuis le début de l'année, dont 360 au cours des quatre dernières semaines, a indiqué le porte-parole. Sur ces 360 décès, environ 250 sont survenus dans les eaux territoriales grecques en mer Egée. Le HCR « travaille avec les garde-côtes grecs pour faciliter le déploiement de secouristes expérimentés supplémentaires et a fourni de l'équipement pour aider aux efforts de secours en cours à Lesbos », a-t-il dit.

Compte tenu de cette situation, le HCR a entrepris d'établir une présence sur six points stratégiques le long de la côte nord de l'île, « afin de fournir aux nouveaux arrivants une aide immédiate destinée à sauver des vies », a poursuivi M. Edwards.

Le HCR appelle les autorités grecques à créer d'urgence des capacités supplémentaires d'accueil et d'hébergement, a-t-il ajouté, soulignant que Lesbos ne disposait que de 2.800 places d'accueil pour les quelque 12.000 réfugiés et migrants se trouvant actuellement dans l'île. En conséquence, a-t-il souligné, de nombreuses personnes, dont des femmes, des enfants et des bébés, n'ont pas d'autre option que de dormir dehors, en allumant des feux pour se chauffer.

« Cette situation crée des problèmes supplémentaires de protection et de sécurité et constitue une source de tension avec la communauté locale », a-t-il souligné.

Pour sa part, le HCR a augmenté son personnel sur l'île, qui est passé de 17 à 30 personnes, a-t-il indiqué.